Peau d'âne

A priori, l''âne n'était pas menacé d'extinction.
Mais ça pourrait changer, au moins au Kenya. Et peut-être ailleurs.
Parce qu'en Chine, la poudre de peau d'âne permet de faire des élixirs contre le vieillissement ou des aphrodisiaques. Et apparemment, les trafiquants ne se contentent pas de récupérer la peau des vieux ânes.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2018/08/07/les-anes-du-kenya-menaces-par-l-insatiable-demande-chinoise_5339949_3244.html

Mais… quand on est con, on est con !  

Par contre, on ne peut pas lire la fin de l'article à moins d'être abonné, donc quand tu dis que les trafiquants ne se contentent pas de récupérer la peau des vieux ânes, ils font quoi d'autre ?

C'est expliqué au début de l'article : un paysan s'est fait voler son âne, qui représentait une valeur importante pour lui, comme bête de somme. Et ce n'est pas un cas isolé.
L'abattage des vieux ânes ne suffisant pas à couvrir la demande, il y a  un trafic qui se met en place, même à échelle continentale, alimenté par le vol.
La population d'ânes a ainsi été divisée par deux en seulement huit ans au Kenya.
On a bien fait pareil chez nous avec les animaux à fourrure (vison, etc.), avant que se mette en place des filières d'élevage qui ont sauvé quelques espèces sauvages de l'extinction, mais ici, cette demande massive et subite est imparable : des centaines de millions de chinois veulent de la poudre de peau d'âne maintenant.

Il y a eu un documentaire sur le sujet, et quelques chiffres dans cet article :
http://www.france24.com/fr/20180420-video-reporters-anes-afrique-sacrifies-ejiao-potion-chine-protection-animaux-kenya
La population mondiale d'ânes est estimée à 44 millions, et pour couvrir ce besoin chinois, il en faut 10 millions par an.
S'il était possible de suivre ce rythme par l'élevage, les industriels chinois l'auraient déjà fait. Ils se tournent maintenant vers l'extérieur parce que la population d'ânes en Chine s'est déjà effondrée.

Au risque de me répéter et d'être choquant, comme dans un ancien message sur les poissons-rouges, la culture chinoise est une culture à éradiquer.
Ils sont responsables de plus de 50% du traffic animal mondial, dont plus énormément d'espèces protégés au nom de la médecine chinois.
Une part colossale des espèces qui passent de "commune" à "en danger critique", sont dû, aux chinois.



Le gros problème, de ce genre de poisson que je n'aime pas : l'effet de mode asiatique.
C'est un poisson qui n'existait pas voici une cinquantaine d'année en aquariophilie.
Il a suffi que les Chinois inventent une nouvelle mode de l'Arowana Rouge Dragon soit disant porte-bonheur et apportant la chance pendant 10 ans, pour que les asiatiques-tarés en achètent à tour de bras. Les asiatiques sont fortiches pour inventer de nouvelles âneries tous les 10 ans sur la chance, dont la population (question de culture) se jettent dessus sans réfléchir. Avec 1 milliard de population et la mondialisation, les âneries vont aussi vite qu'un copier/coller d'ordinateur.

Les chinois, sont les seuls aux mondes, à avoir réussi l'exploit mondial et de toute l'histoire humaine, d'avoir fait passer 9 espèces d'Arowana sur 2 continents, de "commun", à "en danger", en moins de 5-10 ans.

Il ne faut pas nier, qu'à chaque fois que les asiatiques ont sorti la mode d'un animal apportant la chance (mort ou vivant) ou lié à leur médecine traditionnelle, cela a été un carnage systématique dans la faune (couilles de tigres, bille d'ours, ivoire, aileron de requin, peau de dugong, corne de morse/rhinocéros, massacre des forêts primaire pour des consortiums chinois d'huile de palme, etc)
Rappelez-vous, voici 10-20 ans la mode des singes (pré-NAC) importés d'Asie qui portaient chance. Tout le monde devait avoir son singe. Sauf qu'aujourd'hui, certaines population de singe java/Bornéo ont été quasi-exterminé par cet effet de mode Chinois. Il a fallu des batailles farouches des ONG pour arrêter la connerie de mode chinoise.

Si la culture médecine traditionnelle chinoise n'existait pas, alors il y aurait beaucoup moins de déclin d'espèces et de traffic animal.
Et comme c'est impossible à court, et moyen terme, de faire changer une culture qui est enracinée depuis 3000 ans, dites moi, quelle est la solution ?

Vous pouvez tourner cette question 1000 fois dans votre tête, il n'y a malheureusement pas de solution.
- Faire une loi internationale ONU de protection plus sévère sur les animaux ? Impossible, car la Chine a un poids économique majeure pouvant faire plier n'importe qui. Cela ne sera jamais voté.
- Faire changer la culture traditionnelle chinoise de 3000 ans ? Impossible, on ne peut pas faire changer une culture enracinée de si longtemps, en si peu de temps.
- Etc.

Ce qui est stupéfiant ici est qu'il ne s'agit même pas d'un animal sauvage rare, mais d'un animal domestiqué depuis des millénaires, dont la reproduction se contrôle bien, répandu dans le monde entier.
Pas de solution évidente en effet.
L'enrichissement amplifie de façon démesuré des comportements qui n'étaient pas problématiques il y a 30 ou 40 ans, alors qu'il y avait déjà presque un milliard de chinois.
Il y a eu cet effet pervers en Europe au 19ème siècle et début du 20ème siècle, ce qui a mené à la disparition d'espèces chassées pour leur fourrure.