pourquoi ne pas agir?
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- naholyrMembre : Accro
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 18:27
Ça cligne pas des yeux, ça ne gémit pas, ça ne pleure pas, et pour autant qu'on sache ça ne ressent sans doute même pas la douleur. Ils classent donc ça avec les plantes j'imagineval784 a écrit:Par simple curiosité quelqu'un sait pourquoi les associations comme 30 millions d'amis rendent souvent l'aquariophilie transparente dans leur missions contre la maltraitance des animaux?
Car si elle faisait des émissions ou autre aussi bien que pour les chien et les chats cela serait un très grand pas!
Et de toute façon ils ont tous, comme tout le monde, eu un poisson rouge dans un bocal dans leur enfance, donc ils veulent pas qu'on puisse leur reprocher d'avoir fait de la maltraitance
- HeloweeMembre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 19:01
"Ça cligne pas des yeux, ça ne gémit pas, ça ne pleure pas, et pour autant qu'on sache ça ne ressent sans doute même pas la douleur. Ils classent donc ça avec les plantes j'imagine "
Sisi, les éthologues l'ont prouvé avec également des neurologues et justement les éthologues se battent pour la reconnaissance de ce genre de chose, meme pour les poissons.
Ca en revient au meme pour les tests sur animaux alors qu'il y a des alternatives aux résultats bien plus sur, et qui sont moins couteuses et plus "humaines"...
C'est juste que beaucoup de personnes refusent d'integrer l'intelligence animale, leur sensibilité et emotions... parce que ca ebranle toutes les ethiques, logiques, CROYANCES ! et oui... que voulez-vous...
Sisi, les éthologues l'ont prouvé avec également des neurologues et justement les éthologues se battent pour la reconnaissance de ce genre de chose, meme pour les poissons.
Ca en revient au meme pour les tests sur animaux alors qu'il y a des alternatives aux résultats bien plus sur, et qui sont moins couteuses et plus "humaines"...
C'est juste que beaucoup de personnes refusent d'integrer l'intelligence animale, leur sensibilité et emotions... parce que ca ebranle toutes les ethiques, logiques, CROYANCES ! et oui... que voulez-vous...
- val784Membre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 19:05
Je ne trouve pas sa très égale comme même. J'espère que votre projet va aboutir, et si sa y aboutit vu que en septembre j'entre dans un Bac Pro Conseille Vente en Animalerie je me ferais à cœur joie de le partagez au prof histoire de les responsabilisez un peu et de pensez au bien être des poissons au lieu de nous forcer à raconter des ragots pour vendre! Sous autorisation des gestionnaires du site! :##06:
- CallyMembre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:06
Il n'y aurait pas un moyen de contacter une émissions sur la protection des animaux (30 millions d'amis par ex.) et de leur demander d'en faire une sur l'aquariophilie? Certaines personnes bien renseignée du forum par exemple pourraient aider, témoigner ou autre chose, et à la fin ils pourraient mettre ce fameux site qui vas bientôt être crée par nous tous, pour la curiosité des gens.
Ces émissions ont forcément un site sur lequel on peut les joindre! :##27: :##20:
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:09
C'est france 3 non ? Sinon contacter Direct 8 ils ont une émission sympa le dimanche (les animaux de la
Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:20
val784 a écrit:Bonjour,
Par simple curiosité quelqu'un sait pourquoi les associations comme 30 millions d'amis rendent souvent l'aquariophilie transparente dans leur missions contre la maltraitance des animaux?
Car si elle faisait des émissions ou autre aussi bien que pour les chien et les chats cela serait un très grand pas!
Je tiens a dire que les associations ne ferment pas les yeux sur la maintenance des poissons. Ils font des actions, comme pour les chiens et les chats, elle sont juste pas médiatiser.
Si vous voulais contacter 30 millions d'amis, il faut aller sur leurs site en tapant tout simplement " 30 millions d'amis" sur google. Pour l'émission "les animaux de 8" je ne vous la conseille pas, il ne font rien pour la protection animale et dans certaine émission, les infos qu'il donnent sont complètement fausse.
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- SychriscarModératrice
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:28
Bonsoir à tous
L'idée est intéressante, toutes les idées d'action sont intéressantes.
Moi-même, je cherche, depuis pas mal d'années, comment faire pour toucher un maximum de gens.
J'ai ouvert un forum destiné aux débutants, qui fonctionne pas mal mais ça ne touche que ceux déjà intéressés et le référencement vaut ce qu'il vaut.
J'ai pensé que travailler en animalerie serait l'idéal, car il me permettrait de faire passer les notions fondamentales au tout venant. Je m'en suis pris plein la ***... Comme j'ai lu plus haut, je le confirme largement, 95% (je suis gentille) des gens n'en n'ont strictement rien à faire de ce qui va arriver aux poissons, du moment qu'ils les ont.
Parfois on arrive à toucher les plus ouverts, à intéresser les plus sensibles... Mais c'est un travail de longue haleine.
Le problème du site c'est de le rendre abordable au tout venant, or l'aquariophilie n'est pas une science exacte et est d'une richesse inmesurable ! Comme dit plus haut, comment faire passer, au moins les bases des bases, dans un tract recto verso clair et ludique ? Très difficile :##23:
Et le budget pour cela ?
On trouvera des bénévoles mais pas partout. Or la France, c'est vaste !
Et la distribution de tracts, encore plus devant des boutiques, nécessite une autorisation ! Il est possible de le faire en sauvage, tout comme l'affichage, mais ça coûte cher si on est pris.
Attention, à chaque fin de distribution, tous les tracts doivent être ramassés, la pollution aussi peut être facturée.
On m'avait soufflé une idée :
Créer un site ou une pétition pour faire un appel aux dons (libres).
Une fois une somme intéressante (conséquente !) récupérée, engager une équipe professionnelle et créer un clip style sécurité routière ou abandon des animaux 30 millions d'amis spécifique pour l'aquariophilie. Et bien sûr diffusé au cinéma et sur les grandes chaines de TV.
Cela va nécessiter une mobilisation incroyable, mais bon... ce forum est la preuve que l'aquariophilie passionne un sacré nombre de gens !
L'idée est intéressante, toutes les idées d'action sont intéressantes.
Moi-même, je cherche, depuis pas mal d'années, comment faire pour toucher un maximum de gens.
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J'ai pensé que travailler en animalerie serait l'idéal, car il me permettrait de faire passer les notions fondamentales au tout venant. Je m'en suis pris plein la ***... Comme j'ai lu plus haut, je le confirme largement, 95% (je suis gentille) des gens n'en n'ont strictement rien à faire de ce qui va arriver aux poissons, du moment qu'ils les ont.
Parfois on arrive à toucher les plus ouverts, à intéresser les plus sensibles... Mais c'est un travail de longue haleine.
Le problème du site c'est de le rendre abordable au tout venant, or l'aquariophilie n'est pas une science exacte et est d'une richesse inmesurable ! Comme dit plus haut, comment faire passer, au moins les bases des bases, dans un tract recto verso clair et ludique ? Très difficile :##23:
Et le budget pour cela ?
On trouvera des bénévoles mais pas partout. Or la France, c'est vaste !
Et la distribution de tracts, encore plus devant des boutiques, nécessite une autorisation ! Il est possible de le faire en sauvage, tout comme l'affichage, mais ça coûte cher si on est pris.
Attention, à chaque fin de distribution, tous les tracts doivent être ramassés, la pollution aussi peut être facturée.
On m'avait soufflé une idée :
Créer un site ou une pétition pour faire un appel aux dons (libres).
Une fois une somme intéressante (conséquente !) récupérée, engager une équipe professionnelle et créer un clip style sécurité routière ou abandon des animaux 30 millions d'amis spécifique pour l'aquariophilie. Et bien sûr diffusé au cinéma et sur les grandes chaines de TV.
Cela va nécessiter une mobilisation incroyable, mais bon... ce forum est la preuve que l'aquariophilie passionne un sacré nombre de gens !
- CallyMembre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:46
Voila le lien pour contacter 30 millions d'amis: http://www.30millionsdamis.fr/menu-bas/contact.html ou peut être la: http://www.30millionsdamis.fr/menu-bas/contact/contacter-lemission.html
Après l'idée de l'équipe professinnelle et du clip, ça m'a l'air plutôt compliquer... Mais tout est à tenter! :##27:
Après l'idée de l'équipe professinnelle et du clip, ça m'a l'air plutôt compliquer... Mais tout est à tenter! :##27:
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- Jean-BaptisteMembre : Accro
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:46
Sa serait en effet une très bonne idée mais je pensait a un truc ^^ Vous ne pensez pas que les grandes enseignes payerais pour pas que sa se fasse ?
Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:51
Ah ?"les animaux de 8" je ne vous la conseille pas, il ne font rien pour la protection animale et dans certaine émission, les infos qu'il donnent sont complètement fausse
Si vous avez besoin d'un site pour relayer des actions, des manifs, je tiens le mien à votre dispo. Il est en friche mais il est consulté. Je tiens plus ou moins à jour un agenda d'actions pour la PA - enfin ... je tenais.
Pourquoi ne pas organiser des stands en ville pour sensibiliser ? Les assos, c'est fric et compagnie (
- CallyMembre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 20:56
Oui, mais il en faudrait un peu partout, donc ce qui équivaut à mobilisée un bon petit nombre de personnes. Je sais qu'on est beaucoup sur le forum et ailleur aussi à vouloir aider pour cette cause, mais bon, qui ne tente rien, n'a rien!
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- LapiMembre : Habitué
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 21:31
Moi perso je me dit que déjà devant une animalerie ou les gens viennent acheter leurs animaux ou du matos on aura du mal a toucher 15% , alors en ville sur un stand ou beaucoup n'auront pas un animal , je pense que ca va vite servir a rien ! pour cibler il faut aller la ou est la cible :p
- val784Membre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 23:10
Pour du monde pour ma part j'en parlerais au gens du club d'aquariophilie de ma ville. après on peut aussi faire appel au grandes associations comme la WWF enfin ce n'est qu'un exemple. :##05:
- HeloweeMembre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 23:13
Sychriscar a écrit:Bonsoir à tous
L'idée est intéressante, toutes les idées d'action sont intéressantes.
Moi-même, je cherche, depuis pas mal d'années, comment faire pour toucher un maximum de gens.
J'ai ouvert un forum destiné aux débutants, qui fonctionne pas mal mais ça ne touche que ceux déjà intéressés et le référencement vaut ce qu'il vaut.
J'ai pensé que travailler en animalerie serait l'idéal, car il me permettrait de faire passer les notions fondamentales au tout venant. Je m'en suis pris plein la ***... Comme j'ai lu plus haut, je le confirme largement, 95% (je suis gentille) des gens n'en n'ont strictement rien à faire de ce qui va arriver aux poissons, du moment qu'ils les ont.
Parfois on arrive à toucher les plus ouverts, à intéresser les plus sensibles... Mais c'est un travail de longue haleine.
Le problème du site c'est de le rendre abordable au tout venant, or l'aquariophilie n'est pas une science exacte et est d'une richesse inmesurable ! Comme dit plus haut, comment faire passer, au moins les bases des bases, dans un tract recto verso clair et ludique ? Très difficile :##23:
Et le budget pour cela ?
On trouvera des bénévoles mais pas partout. Or la France, c'est vaste !
Et la distribution de tracts, encore plus devant des boutiques, nécessite une autorisation ! Il est possible de le faire en sauvage, tout comme l'affichage, mais ça coûte cher si on est pris.
Attention, à chaque fin de distribution, tous les tracts doivent être ramassés, la pollution aussi peut être facturée.
On m'avait soufflé une idée :
Créer un site ou une pétition pour faire un appel aux dons (libres).
Une fois une somme intéressante (conséquente !) récupérée, engager une équipe professionnelle et créer un clip style sécurité routière ou abandon des animaux 30 millions d'amis spécifique pour l'aquariophilie. Et bien sûr diffusé au cinéma et sur les grandes chaines de TV.
Cela va nécessiter une mobilisation incroyable, mais bon... ce forum est la preuve que l'aquariophilie passionne un sacré nombre de gens !
C'est une idée interessante. Et meme sans engager des professionnels, il y a surement des personnes qui aiment l'aquariophilie qui sont capablent de créer ce genre de clips. Des acteurs, des cameraman ou passionnés de photo/video, des personnes qui savent faire des montages vidéo... et tout ca en bénévolat.
Et l'argent nous servirait tout simplement à faire mettre la vidéo en PUB... mais voila... faut l'argent pour et je sais pas comment ca marche, si tout le monde ayant une somme considérable (ou du moins assez pour ca) peuvent se permettrent de faire une pub à la tv/ciné.
- HeloweeMembre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 23:14
val784 a écrit:Pour du monde pour ma part j'en parlerais au gens du club d'aquariophilie de ma ville. après on peut aussi faire appel au grandes associations comme la WWF enfin ce n'est qu'un exemple. :##05:
Oui, et en reprenant l'idée du clip, leur demander de l'aide pour le diffuser si le clip est bon. Sur leur site, à greenpeace aussi etc...
Il y avait bien des clips a la tv pour l'abandon des chiens en été.
- val784Membre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 23:17
Dans l'école ou je vais allait on est obliger de faire du bénévolat donc je pourrai aussi en parlait. Puis vu que c'est une école de vente en animalerie bas sa les AmélioreraS ;P
Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 23:19
Vous avez pensé à distribuer des tracts aux sorties des magasins?
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- val784Membre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Lun 20 Aoû 2012 - 23:37
Oui, cela devrait se faire.
- HeloweeMembre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Mar 21 Aoû 2012 - 0:04
à voir avec la loi...
- val784Membre : Régulier
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Re: pourquoi ne pas agir?
Jeu 23 Aoû 2012 - 15:55
Voici ce que j'ai trouvé sur un forum: (Bonne lecture :##05: )
"Constats sur l'état et les enjeux actuels de l'aquariophilie en France, et pistes pour l’avenir
Introduction :
Les discussions actuellement en cours quant à l’avenir de l’aquariophilie au sein des instances décisionnelles et consultatives dédiées sont l’occasion d’initier une démarche de réflexion et de concertation parmi les associations, mais également les forums et plus largement l’ensemble des acteurs de l’aquariophilie française.
La perspective de voir nos voix entendues et nos idées transposées dans les futurs textes officiels est intéressante en soi. Ceci dit, le risque que ce ne soit pas le cas, et que le cadre légal et réglementaire encadrant notre passion puisse évoluer dans un sens contraire à nos convictions constitue également un enjeu et un motif d’action forts pour les aquariophiles que nous sommes. Les instances en charge de définir le nouveau cadre réglementaire sont en effet à l’écoute d’associations de défense des droits des animaux et écologistes qui (si elles sont toutes à fait légitimes à y être représentées), ne sont pas forcément les mieux placées pour parler au nom des aquariophiles (ni des poissons). Celles-ci, en s’appuyant sur des constats certes bien réels (milliers de poissons morts chaque année du fait d’une mauvaise maintenance), pourraient bien faire évoluer les règles encadrant notre passion vers bien plus de restrictions, potentiellement mal placées au regard du résultat attendu. Les raisons ?
Leur connaissance limitée des aspects écologique, économique, et éthique de l’aquariophilie, mais aussi un certain nombre de dysfonctionnements majeurs.
En tant que « simple aquariophiles », notre représentativité directe auprès de ces instances décisionnelles existe, même si elle est lointaine (le plus souvent de « degré 3 » : membres d’une association (1) adhérente à la FFA (2), elle-même présente au sein des commissions consultatives (3)). Cette représentativité restreinte est une donnée qu’il nous faut prendre en compte dans notre réflexion. Il nous faut aussi être réalistes sur notre légitimité limitée à agir en tant que « simples aquariophiles » en l’état actuel des choses. Or, sans légitimité, un renforcement de notre représentativité directe ou indirecte auprès de ces instances sera des plus difficiles, limitant nos possibilités de porter notre message de façon crédible et efficace. Le renforcement de cette légitimité passe à notre sens par deux axes majeurs :
1. La mise en œuvre d’une concertation la plus large possible parmi les aquariophiles (y compris bien entendu associations, forums et si possible professionnels) autour de deux thèmes complémentaires :
o Un diagnostic sur l’état actuel de la situation aquariophile française
o L’identification d’axes d’amélioration et de pistes d’actions
2. La cristallisation des résultats de cette concertation autour d’une vision partagée, sous la forme d’un support structuré (qui ne devra pas être un simple catalogue de doléances, de perceptions individuelles et de pistes vagues ou fragmentaires) qui pourra servir de véhicule à nos messages, en démontrant à la fois une unité de vue et une réflexion aboutie
Pour mener à bien cette ambition, et pour enclencher la dynamique associée, l’équipe Aquabiotope a d’ores et déjà commencé à réfléchir à ces deux axes et identifié pour chacun quelques idées-force, que nous vous présentons ci-dessous :
N.B. : Cette liste n’a prétention ni à l’exhaustivité ni à la perfection dans les formulations, il s’agit de proposer une structure de réflexion, et de générer une impulsion parmi les aquariophiles qui se sentent concernés / intéressés.
Constats majeurs :
1) Toutes les espèces sont accessibles à tout public
Comme pour tous les autres animaux domestiques, dans le domaine de l'aquariophilie, certaines espèces demandent des conditions de maintenances très spécifiques, notamment en ce concerne le volume de maintenance. Or ce type d'espèce se retrouve fréquemment confiné dans des espaces bien inférieurs à leur minimum vital. En plus des moyens matériels, certaines espèces demandent des connaissances spécifiques non acquises par l'aquariophile débutant. On peut penser aux Chromobotia macracantha, Balantiocheilos melanopterus, Pangasius spp., etc, mais ce ne sont que des exemples.
Cette situation aboutissant à la mauvaise santé, à des maladies et très souvent la mort des animaux, on peut donc l'assimiler à de la maltraitance, qu'elle soit volontaire ou involontaire. Cela va à l’encontre de l’esprit responsable et du respect du vivant qu’il est nécessaire d’introduire dans le milieu aquariophile.
Il est à noter que cette situation résulte parfois de la mauvaise information donnée par le vendeur lors de l'acquisition des animaux, ici aussi volontaire (déontologie, éthique) ou involontaire (manque de formation, méconnaissance).
Les forums (du moins certains d’entre eux) combattent ce dernier problème avec des armes limitées : la patience, l'information, la pédagogie, qui n’empêchent pas des milliers de poissons de mourir rapidement dans le "meilleur des cas", ou de vivre une existence abominable, nanisme, pathologies diverses, ce qui donne au final une image déplorable de notre passion. Des moyens d’action plus directs et assis sur une forte adhésion d’un grand nombre de personnes sont donc à envisager.
2) Problèmes au niveau du commerce animalier
Les problèmes imputables au commerce aquariophile incluent entre autres ce problème de possibilité d’accès à toutes les espèces, mais ils le dépassent largement : un tour rapide dans n’importe quelle « jardinerie » est à ce titre édifiant, comme chacun d’entre nous le sait déjà :
Au niveau du matériel, l’engouement pour les nanobacs n’a pas pour autant fait disparaître la sacrosainte boule à poisson rouges ; Pire, ils offrent un support de vente rêvé pour encourager les débutants à se lancer dans la « vraie aquariophilie » (en fait, dans la mauvaise maintenance d’espèces inappropriées à ces volumes). Sur ce point, c’est la stratégie commerciale (produits et distribution) des grandes chaînes animalières qui est en cause, aux côtés du discours de certains vendeurs.
Au niveau des conditions de maintenance des animaux, cela dépend bien entendu des établissements, mais dans certains d’entre eux, elles relèvent de la maltraitance pure et simple (multiples poissons morts, filtre à l’arrêt ou trop encrassé pour fonctionner, surpopulation, aucun entretien). En l’espèce, c’est le personnel et la direction qui sont en cause.
Concernant les animaux eux-mêmes, certaines pratiques (tatouage, injection de colorants, opérations chirurgicales – injections… - , commercialisation de poissons transgéniques fluorescents) sont déjà considérées comme de la maltraitance, il leur est donc interdit de proposer des tels animaux à la vente, tout comme il est interdit aux éleveurs Français de les produire. Pour autant, l’éventail des animaux proposés dans la plupart des magasins n’appelle pas à se réjouir : (hybrides, sélections difformes, poissons mal identifiés, etc...). Bien entendu, c’est l’ensemble de la chaîne depuis le producteur jusqu’au détaillant (voire à l’aquariophile) en passant par les différents intermédiaires qui contribuent à cet état de fait, mais c’est en bout de chaîne que le résultat est le plus visible.
Il ne faut pourtant pas céder à la tentation du « tous nuls », car certains vendeurs responsables empêchent bien des erreurs de débutants. Il faut aussi tenir compte des différences de niveau de certification (capacitaires / non capacitaires). Ceci dit, le fait que certains vendeurs ne disposent pas des connaissances de base en aquariophilie pose la question de leur formation et de leur légitimité à conseiller les clients.
Au-delà des conseils mal-placés dispensés aux clients du fait de cette situation, celle-ci contribue à faire circuler parmi les débutants et plus largement auprès du grand public des informations fausses, dangereuses car répandues comme des vérités, et rendant encore plus difficile tout travail de pédagogie que ce soit au sein des associations , sur les forums ou partout ailleurs.
Pour autant aucune mutation majeure et efficacement diffusée de l’aquariophilie française ne se fera sans les commerçants, et c’est donc plutôt une approche de dialogue qui est à promouvoir pour parvenir à une situation dans laquelle leur obligation de donner toutes les informations nécessaires au bien-être des animaux qu'ils vendent pourra être remplie efficacement.
3) Avenir des bourses incertain
Il est actuellement question au sein de certaines instances de verrouiller ce "commerce", et cela alors que les textes actuels plutôt favorables aux aquariophiles. En particulier, qu'en sera-t-il si le ministère supprime de son vocabulaire le mot "domestique" concernant les poissons? Cette incertitude pesant sur l’avenir des bourses est d’autant plus préoccupante que ces manifestations constituent un refuge permettant au tissu associatif aquariophile de subsister, et aux aquariophiles de concilier échanges par internet et « dans la vraie vie », sans compter le rôle pédagogique et de notoriété qu’elles ont auprès du grand public. Certes, tout n’est pas parfait et les dérives constatées en bourse doivent être corrigées (vendeurs professionnels « déguisés » en amateurs, noms d’espèce erronés, poissons non-conformes à une approche responsable de l’aquariophilie…). Pour autant, il en va aujourd’hui de la survie de ce type de manifestation, il est donc urgent de se mêler aux débats pour faire valoir nos convictions.
4) Pas de statut de l'aquariophile amateur
Un tel statut existe pour les reptiles et oiseaux, même s’il ne fait pas l’unanimité. Par exemple chez nos homologues terrariophiles, le débat sur l’encadrement de l’acquisition, de la maintenance et de la cession d’animaux a déjà cours, parmi lesquels les avis sont très partagés:
- Les amateurs de sensations fortes sont bien entendu très critiques envers de telles dispositions : leur "passion" se trouve en effet toujours soumise au CDC et AOE (Certificat De Capacité et Autorisation préfectorale d'Ouverture d’Établissement) car tous les venimeux (serpents araignées et scorpions) et gros sujets (serpents de plus de trois mètres et certains gros sauriens) figurent sur les listes d'exclusion
- Cependant, la sécurisation offerte par ces textes permet également à un grand nombre d'amateurs sérieux de pratiquer sainement dans un cadre légal bien défini.
De plus, rien n’empêche les amateurs insatisfaits de ces restrictions de présenter les demandes qui peuvent tout à fait aboutir si les installations (et la politique de l'établissement demandeur pour les personnes morales) permettent la maîtrise des risques et assurent le bien-être des sujets captifs. Un peu de lecture pour prendre connaissance des détails :
http://www.ineris.fr/aida/?q=consult_doc/co nsultation/2.250.190.28.8.1775
http://www.ineris.fr/aida/?q=consult_doc/co nsultation/2.250.190.28.8.1409
Cette absence de statut de l’aquariophile nuit à notre légitimité, empêche la différenciation entre aquariophilie responsable et encadrée d’un côté, et mauvaises pratiques de l’autre : cela favorise la diffusion de l’idée que puisque tout est permis ou presque, que les textes en vigueur ne sont pas respectés et que la situation résultante est mauvaise, il faut renforcer les textes pour tout le monde.
Axes d’amélioration identifiés:
1) Création du statut de l'aquariophile amateur
Si un renforcement disproportionné et mal orienté des textes encadrant notre passion n’est pas souhaitable, la persistance d’une situation de flou, voire de non-respect généralisé des textes déjà en vigueur ne l’est pas davantage. Celle-ci permet en effet tous les amalgames entre aquariophilie en général et mauvaises pratiques. Dans cette perspective, la création d’un statut de l’aquariophile amateur, auquel l’accession ne serait ni trop contraignante (cf. CDC) ni vide de sens, apparaît comme une solution crédible. Cela permettrait à la fois de se démarquer clairement des pratiques à bannir, de gagner en crédibilité pour porter notre message auprès des instances compétentes et pour sécuriser et clarifier l’environnement juridique de notre activité.
La réflexion sur ce sujet pourrait par exemple prendre comme point de départ l’arrêté du 10 Août 2004 relatif à la détention et l'élevage d'agrément de certaines catégories d'animaux appartenant à la faune sauvage de ce qui s'est mis en place depuis Août 2004 (ci-dessous le lien vers les textes de l’arrêté concerné )
http://droitnature.free.fr/pdf/Arretes Ministeriels/Metropole/Fa une Captive/2004_0810_Elevage _agrement modifie mai2008_consolide_vic.pdf
En résumé cet arrêté permet de maintenir et de reproduire toutes les espèces qui ne figurent pas sur les listes en annexe et quelques catégories particulières : espèces répertoriées comme dangereuses ; espèces potentiellement invasives ou pouvant présenter une menace pour l'environnement ; espèces particulièrement menacées dans leur habitat naturel ; espèces dont l' entretien est difficilement accessible à l'amateur
En dehors de ces listes il est donc d’ores et déjà aujourd’hui possible sans certificat de capacité ni autre formalité d'élever sous quelques réserves (volume d'activité, pas d’activité de négoce, ...etc) et de diffuser le produit des reproductions de ces animaux en toute légalité. C’est un bon point de départ pour définir un statut de l’aquariophile à la fois simple, officiel et accessible. La nature précise (juridique, contenu) d’un tel dispositif reste cependant à discuter entre les acteurs de l’aquariophilie française.
2) Création de chartes et/ou de labels
a) pour les organisations de bourses
Une telle charte permettrait de contrôler les dérives constatées en s’appuyant sur des principes simples. En premier lieu, montrer notre attachement à nos poissons, en sachant ne serais ce qu’écrire leur nom scientifique (taxon), en maitrisant leur maintenance, en conseillant dans l’intérêt du débutant mais surtout des animaux. Promouvoir la passion plutôt que le commerce pour que ces rencontres restent des moments de convivialité, basés sur des échanges constructifs, des prix raisonnables, et sur l’opportunité de diffuser et d’acquérir des espèces rares ou communes entre passionnés.
Les professionnels éventuellement présents doivent être dûment identifiés comme tels, comme certains le font déjà.
Il faut aussi veiller à ce qu'aucun des produits vendus lors de ces manifestations - vivant ou inerte- , ne contrevienne à la législation ou à l’éthique : poissons aberrant, hybridés, inadapté à la vie en aquarium, et ce avant même tout changement des textes : faisons le ménage devant nos portes avant qu'il ne soit fait dans la maison par d'autres!
b) pour la pratique aquariophile
Le plus important- et qui quelque part devrais conditionner toutes les autres chartes – serait de définir une charte du comportement aquariophile.
Une fois construite en collaboration entre tous les acteurs, elle serait distribuée partout où cela est possible, à savoir, les magasins, les clubs, les forums, toutes les manifestations, au moins via un affichage. L’objectif est d’inciter à un comportement responsable, de montrer aux groupes de pressions précités que notre passion n'est pas un simple passe-temps sans éthique et sans conscience, et qu’une vision partagée et responsable de l’aquariophilie existe. Pour créer un tel texte de référence, il sera par exemple possible de capitaliser sur les chartes existant déjà sur certains forums.
In fine, cette logique (principes communs) pourrait éventuellement aboutir à la création d’un label reconnaissant son respect par les acteurs.
3) Révision du contenu de la formation de vendeur animalier ou ajout de modules de compétences spécifiques:
Comme par exemple une étude plus poussée du vivant, des besoins des espèces pour une bonne maintenance en captivité et un renforcement du lien entre techniques commerciales et devoir de conseil. Cela concerne essentiellement le cursus généraliste (les vendeurs capacitaires en aquariophilie sont supposés déjà disposer des connaissances nécessaires).
4) Actions urgentes à maintenir sur la maintenance et la cession
- Obtenir l’interdiction des "boules" à poissons rouges
- Obtenir l’interdiction des "verres" à combattants
- Obtenir l’application de l’interdiction de gain de lots "d'animaux vivants" lors des Foires, fêtes foraines, ou toute autre manifestions. (Un animal ne se "gagne" pas).
Et maintenant?
Si cette amorce de réflexion vous donne envie de participer à notre démarche et de la faire connaître, nous vous engageons à :
- Nous contacter pendant le congrès AFC / FFA si vous y êtes présents pour en discuter.
- Après le congrès : nous rejoindre sur le topic dédié à la réflexion "Dialogue avec la FFA" sur Aquabiotope et/ou nous contacter sur les divers forums cautionnant cette action, AquaBase, Aquabiotope, malawicichlides,
- Télécharger et diffuser ou partager le lien du présent document auprès des associations et forums que vous fréquentez afin de faire connaître la démarche au plus grand nombre .
Quant à nous, nous mettons à votre disposition au moins dans un premier temps (possibilité de créer une plateforme commune externe en fonction du succès de la démarche) l’espace de discussion dédié sur « Abio », et nous continuons à réfléchir sur les axes à développer et à promouvoir.
Étant les initiateurs de cette démarche, nous ne nous en considérons pour autant en aucun cas comme les propriétaires. Son caractère ouvert et collaboratif est selon nous l’une des clés de son succès, et sa légitimité sera d’autant plus forte que vous serez nombreux à participer.
Nous comptons sur vous, et vous disons à très bientôt !
AquaBase.org, Aquabiotope.com, Crusta-Fauna.org, malawicichlides.fr, Section aquariophilie de la SLA de Cholet, Aquarioclub Atlantic 17.
Nouveaux signataires:
Destination Tanganyika,
Un nouveau site vient de voir le jour, "Aquariophilie en France: Enjeux et Discussions" (l'AFED) pour discuter et développer des idées communes avec la Fédération Francaise d'Aquariophilie (FFA), qui permettront peut être à terme, la rédaction des règles éthiques de l'aquariophilie de demain.
Ce site fait suite, à la rencontre qu'il y a eu à Vichy en octobre, entre la FFA et les organismes qui ont soutenu le texte ci dessus.
Je vous invite à y aller jeter un coup d’œil et, pour ceux qui désireraient participer aux débats, à s’inscrire et à en faire ensuite la demande.
Vous pouvez diffuser cette information sur vos, ou d'autres sites, ainsi que le texte initiateur.
AFED
Amicalement,"
Source: http://www.aquariophilelorrain.com/t7752-constats-sur-l-etat-et-les-enjeux-actuels-de-l-aquariophilie
"Constats sur l'état et les enjeux actuels de l'aquariophilie en France, et pistes pour l’avenir
Introduction :
Les discussions actuellement en cours quant à l’avenir de l’aquariophilie au sein des instances décisionnelles et consultatives dédiées sont l’occasion d’initier une démarche de réflexion et de concertation parmi les associations, mais également les forums et plus largement l’ensemble des acteurs de l’aquariophilie française.
La perspective de voir nos voix entendues et nos idées transposées dans les futurs textes officiels est intéressante en soi. Ceci dit, le risque que ce ne soit pas le cas, et que le cadre légal et réglementaire encadrant notre passion puisse évoluer dans un sens contraire à nos convictions constitue également un enjeu et un motif d’action forts pour les aquariophiles que nous sommes. Les instances en charge de définir le nouveau cadre réglementaire sont en effet à l’écoute d’associations de défense des droits des animaux et écologistes qui (si elles sont toutes à fait légitimes à y être représentées), ne sont pas forcément les mieux placées pour parler au nom des aquariophiles (ni des poissons). Celles-ci, en s’appuyant sur des constats certes bien réels (milliers de poissons morts chaque année du fait d’une mauvaise maintenance), pourraient bien faire évoluer les règles encadrant notre passion vers bien plus de restrictions, potentiellement mal placées au regard du résultat attendu. Les raisons ?
Leur connaissance limitée des aspects écologique, économique, et éthique de l’aquariophilie, mais aussi un certain nombre de dysfonctionnements majeurs.
En tant que « simple aquariophiles », notre représentativité directe auprès de ces instances décisionnelles existe, même si elle est lointaine (le plus souvent de « degré 3 » : membres d’une association (1) adhérente à la FFA (2), elle-même présente au sein des commissions consultatives (3)). Cette représentativité restreinte est une donnée qu’il nous faut prendre en compte dans notre réflexion. Il nous faut aussi être réalistes sur notre légitimité limitée à agir en tant que « simples aquariophiles » en l’état actuel des choses. Or, sans légitimité, un renforcement de notre représentativité directe ou indirecte auprès de ces instances sera des plus difficiles, limitant nos possibilités de porter notre message de façon crédible et efficace. Le renforcement de cette légitimité passe à notre sens par deux axes majeurs :
1. La mise en œuvre d’une concertation la plus large possible parmi les aquariophiles (y compris bien entendu associations, forums et si possible professionnels) autour de deux thèmes complémentaires :
o Un diagnostic sur l’état actuel de la situation aquariophile française
o L’identification d’axes d’amélioration et de pistes d’actions
2. La cristallisation des résultats de cette concertation autour d’une vision partagée, sous la forme d’un support structuré (qui ne devra pas être un simple catalogue de doléances, de perceptions individuelles et de pistes vagues ou fragmentaires) qui pourra servir de véhicule à nos messages, en démontrant à la fois une unité de vue et une réflexion aboutie
Pour mener à bien cette ambition, et pour enclencher la dynamique associée, l’équipe Aquabiotope a d’ores et déjà commencé à réfléchir à ces deux axes et identifié pour chacun quelques idées-force, que nous vous présentons ci-dessous :
N.B. : Cette liste n’a prétention ni à l’exhaustivité ni à la perfection dans les formulations, il s’agit de proposer une structure de réflexion, et de générer une impulsion parmi les aquariophiles qui se sentent concernés / intéressés.
Constats majeurs :
1) Toutes les espèces sont accessibles à tout public
Comme pour tous les autres animaux domestiques, dans le domaine de l'aquariophilie, certaines espèces demandent des conditions de maintenances très spécifiques, notamment en ce concerne le volume de maintenance. Or ce type d'espèce se retrouve fréquemment confiné dans des espaces bien inférieurs à leur minimum vital. En plus des moyens matériels, certaines espèces demandent des connaissances spécifiques non acquises par l'aquariophile débutant. On peut penser aux Chromobotia macracantha, Balantiocheilos melanopterus, Pangasius spp., etc, mais ce ne sont que des exemples.
Cette situation aboutissant à la mauvaise santé, à des maladies et très souvent la mort des animaux, on peut donc l'assimiler à de la maltraitance, qu'elle soit volontaire ou involontaire. Cela va à l’encontre de l’esprit responsable et du respect du vivant qu’il est nécessaire d’introduire dans le milieu aquariophile.
Il est à noter que cette situation résulte parfois de la mauvaise information donnée par le vendeur lors de l'acquisition des animaux, ici aussi volontaire (déontologie, éthique) ou involontaire (manque de formation, méconnaissance).
Les forums (du moins certains d’entre eux) combattent ce dernier problème avec des armes limitées : la patience, l'information, la pédagogie, qui n’empêchent pas des milliers de poissons de mourir rapidement dans le "meilleur des cas", ou de vivre une existence abominable, nanisme, pathologies diverses, ce qui donne au final une image déplorable de notre passion. Des moyens d’action plus directs et assis sur une forte adhésion d’un grand nombre de personnes sont donc à envisager.
2) Problèmes au niveau du commerce animalier
Les problèmes imputables au commerce aquariophile incluent entre autres ce problème de possibilité d’accès à toutes les espèces, mais ils le dépassent largement : un tour rapide dans n’importe quelle « jardinerie » est à ce titre édifiant, comme chacun d’entre nous le sait déjà :
Au niveau du matériel, l’engouement pour les nanobacs n’a pas pour autant fait disparaître la sacrosainte boule à poisson rouges ; Pire, ils offrent un support de vente rêvé pour encourager les débutants à se lancer dans la « vraie aquariophilie » (en fait, dans la mauvaise maintenance d’espèces inappropriées à ces volumes). Sur ce point, c’est la stratégie commerciale (produits et distribution) des grandes chaînes animalières qui est en cause, aux côtés du discours de certains vendeurs.
Au niveau des conditions de maintenance des animaux, cela dépend bien entendu des établissements, mais dans certains d’entre eux, elles relèvent de la maltraitance pure et simple (multiples poissons morts, filtre à l’arrêt ou trop encrassé pour fonctionner, surpopulation, aucun entretien). En l’espèce, c’est le personnel et la direction qui sont en cause.
Concernant les animaux eux-mêmes, certaines pratiques (tatouage, injection de colorants, opérations chirurgicales – injections… - , commercialisation de poissons transgéniques fluorescents) sont déjà considérées comme de la maltraitance, il leur est donc interdit de proposer des tels animaux à la vente, tout comme il est interdit aux éleveurs Français de les produire. Pour autant, l’éventail des animaux proposés dans la plupart des magasins n’appelle pas à se réjouir : (hybrides, sélections difformes, poissons mal identifiés, etc...). Bien entendu, c’est l’ensemble de la chaîne depuis le producteur jusqu’au détaillant (voire à l’aquariophile) en passant par les différents intermédiaires qui contribuent à cet état de fait, mais c’est en bout de chaîne que le résultat est le plus visible.
Il ne faut pourtant pas céder à la tentation du « tous nuls », car certains vendeurs responsables empêchent bien des erreurs de débutants. Il faut aussi tenir compte des différences de niveau de certification (capacitaires / non capacitaires). Ceci dit, le fait que certains vendeurs ne disposent pas des connaissances de base en aquariophilie pose la question de leur formation et de leur légitimité à conseiller les clients.
Au-delà des conseils mal-placés dispensés aux clients du fait de cette situation, celle-ci contribue à faire circuler parmi les débutants et plus largement auprès du grand public des informations fausses, dangereuses car répandues comme des vérités, et rendant encore plus difficile tout travail de pédagogie que ce soit au sein des associations , sur les forums ou partout ailleurs.
Pour autant aucune mutation majeure et efficacement diffusée de l’aquariophilie française ne se fera sans les commerçants, et c’est donc plutôt une approche de dialogue qui est à promouvoir pour parvenir à une situation dans laquelle leur obligation de donner toutes les informations nécessaires au bien-être des animaux qu'ils vendent pourra être remplie efficacement.
3) Avenir des bourses incertain
Il est actuellement question au sein de certaines instances de verrouiller ce "commerce", et cela alors que les textes actuels plutôt favorables aux aquariophiles. En particulier, qu'en sera-t-il si le ministère supprime de son vocabulaire le mot "domestique" concernant les poissons? Cette incertitude pesant sur l’avenir des bourses est d’autant plus préoccupante que ces manifestations constituent un refuge permettant au tissu associatif aquariophile de subsister, et aux aquariophiles de concilier échanges par internet et « dans la vraie vie », sans compter le rôle pédagogique et de notoriété qu’elles ont auprès du grand public. Certes, tout n’est pas parfait et les dérives constatées en bourse doivent être corrigées (vendeurs professionnels « déguisés » en amateurs, noms d’espèce erronés, poissons non-conformes à une approche responsable de l’aquariophilie…). Pour autant, il en va aujourd’hui de la survie de ce type de manifestation, il est donc urgent de se mêler aux débats pour faire valoir nos convictions.
4) Pas de statut de l'aquariophile amateur
Un tel statut existe pour les reptiles et oiseaux, même s’il ne fait pas l’unanimité. Par exemple chez nos homologues terrariophiles, le débat sur l’encadrement de l’acquisition, de la maintenance et de la cession d’animaux a déjà cours, parmi lesquels les avis sont très partagés:
- Les amateurs de sensations fortes sont bien entendu très critiques envers de telles dispositions : leur "passion" se trouve en effet toujours soumise au CDC et AOE (Certificat De Capacité et Autorisation préfectorale d'Ouverture d’Établissement) car tous les venimeux (serpents araignées et scorpions) et gros sujets (serpents de plus de trois mètres et certains gros sauriens) figurent sur les listes d'exclusion
- Cependant, la sécurisation offerte par ces textes permet également à un grand nombre d'amateurs sérieux de pratiquer sainement dans un cadre légal bien défini.
De plus, rien n’empêche les amateurs insatisfaits de ces restrictions de présenter les demandes qui peuvent tout à fait aboutir si les installations (et la politique de l'établissement demandeur pour les personnes morales) permettent la maîtrise des risques et assurent le bien-être des sujets captifs. Un peu de lecture pour prendre connaissance des détails :
http://www.ineris.fr/aida/?q=consult_doc/co nsultation/2.250.190.28.8.1775
http://www.ineris.fr/aida/?q=consult_doc/co nsultation/2.250.190.28.8.1409
Cette absence de statut de l’aquariophile nuit à notre légitimité, empêche la différenciation entre aquariophilie responsable et encadrée d’un côté, et mauvaises pratiques de l’autre : cela favorise la diffusion de l’idée que puisque tout est permis ou presque, que les textes en vigueur ne sont pas respectés et que la situation résultante est mauvaise, il faut renforcer les textes pour tout le monde.
Axes d’amélioration identifiés:
1) Création du statut de l'aquariophile amateur
Si un renforcement disproportionné et mal orienté des textes encadrant notre passion n’est pas souhaitable, la persistance d’une situation de flou, voire de non-respect généralisé des textes déjà en vigueur ne l’est pas davantage. Celle-ci permet en effet tous les amalgames entre aquariophilie en général et mauvaises pratiques. Dans cette perspective, la création d’un statut de l’aquariophile amateur, auquel l’accession ne serait ni trop contraignante (cf. CDC) ni vide de sens, apparaît comme une solution crédible. Cela permettrait à la fois de se démarquer clairement des pratiques à bannir, de gagner en crédibilité pour porter notre message auprès des instances compétentes et pour sécuriser et clarifier l’environnement juridique de notre activité.
La réflexion sur ce sujet pourrait par exemple prendre comme point de départ l’arrêté du 10 Août 2004 relatif à la détention et l'élevage d'agrément de certaines catégories d'animaux appartenant à la faune sauvage de ce qui s'est mis en place depuis Août 2004 (ci-dessous le lien vers les textes de l’arrêté concerné )
http://droitnature.free.fr/pdf/Arretes Ministeriels/Metropole/Fa une Captive/2004_0810_Elevage _agrement modifie mai2008_consolide_vic.pdf
En résumé cet arrêté permet de maintenir et de reproduire toutes les espèces qui ne figurent pas sur les listes en annexe et quelques catégories particulières : espèces répertoriées comme dangereuses ; espèces potentiellement invasives ou pouvant présenter une menace pour l'environnement ; espèces particulièrement menacées dans leur habitat naturel ; espèces dont l' entretien est difficilement accessible à l'amateur
En dehors de ces listes il est donc d’ores et déjà aujourd’hui possible sans certificat de capacité ni autre formalité d'élever sous quelques réserves (volume d'activité, pas d’activité de négoce, ...etc) et de diffuser le produit des reproductions de ces animaux en toute légalité. C’est un bon point de départ pour définir un statut de l’aquariophile à la fois simple, officiel et accessible. La nature précise (juridique, contenu) d’un tel dispositif reste cependant à discuter entre les acteurs de l’aquariophilie française.
2) Création de chartes et/ou de labels
a) pour les organisations de bourses
Une telle charte permettrait de contrôler les dérives constatées en s’appuyant sur des principes simples. En premier lieu, montrer notre attachement à nos poissons, en sachant ne serais ce qu’écrire leur nom scientifique (taxon), en maitrisant leur maintenance, en conseillant dans l’intérêt du débutant mais surtout des animaux. Promouvoir la passion plutôt que le commerce pour que ces rencontres restent des moments de convivialité, basés sur des échanges constructifs, des prix raisonnables, et sur l’opportunité de diffuser et d’acquérir des espèces rares ou communes entre passionnés.
Les professionnels éventuellement présents doivent être dûment identifiés comme tels, comme certains le font déjà.
Il faut aussi veiller à ce qu'aucun des produits vendus lors de ces manifestations - vivant ou inerte- , ne contrevienne à la législation ou à l’éthique : poissons aberrant, hybridés, inadapté à la vie en aquarium, et ce avant même tout changement des textes : faisons le ménage devant nos portes avant qu'il ne soit fait dans la maison par d'autres!
b) pour la pratique aquariophile
Le plus important- et qui quelque part devrais conditionner toutes les autres chartes – serait de définir une charte du comportement aquariophile.
Une fois construite en collaboration entre tous les acteurs, elle serait distribuée partout où cela est possible, à savoir, les magasins, les clubs, les forums, toutes les manifestations, au moins via un affichage. L’objectif est d’inciter à un comportement responsable, de montrer aux groupes de pressions précités que notre passion n'est pas un simple passe-temps sans éthique et sans conscience, et qu’une vision partagée et responsable de l’aquariophilie existe. Pour créer un tel texte de référence, il sera par exemple possible de capitaliser sur les chartes existant déjà sur certains forums.
In fine, cette logique (principes communs) pourrait éventuellement aboutir à la création d’un label reconnaissant son respect par les acteurs.
3) Révision du contenu de la formation de vendeur animalier ou ajout de modules de compétences spécifiques:
Comme par exemple une étude plus poussée du vivant, des besoins des espèces pour une bonne maintenance en captivité et un renforcement du lien entre techniques commerciales et devoir de conseil. Cela concerne essentiellement le cursus généraliste (les vendeurs capacitaires en aquariophilie sont supposés déjà disposer des connaissances nécessaires).
4) Actions urgentes à maintenir sur la maintenance et la cession
- Obtenir l’interdiction des "boules" à poissons rouges
- Obtenir l’interdiction des "verres" à combattants
- Obtenir l’application de l’interdiction de gain de lots "d'animaux vivants" lors des Foires, fêtes foraines, ou toute autre manifestions. (Un animal ne se "gagne" pas).
Et maintenant?
Si cette amorce de réflexion vous donne envie de participer à notre démarche et de la faire connaître, nous vous engageons à :
- Nous contacter pendant le congrès AFC / FFA si vous y êtes présents pour en discuter.
- Après le congrès : nous rejoindre sur le topic dédié à la réflexion "Dialogue avec la FFA" sur Aquabiotope et/ou nous contacter sur les divers forums cautionnant cette action, AquaBase, Aquabiotope, malawicichlides,
- Télécharger et diffuser ou partager le lien du présent document auprès des associations et forums que vous fréquentez afin de faire connaître la démarche au plus grand nombre .
Quant à nous, nous mettons à votre disposition au moins dans un premier temps (possibilité de créer une plateforme commune externe en fonction du succès de la démarche) l’espace de discussion dédié sur « Abio », et nous continuons à réfléchir sur les axes à développer et à promouvoir.
Étant les initiateurs de cette démarche, nous ne nous en considérons pour autant en aucun cas comme les propriétaires. Son caractère ouvert et collaboratif est selon nous l’une des clés de son succès, et sa légitimité sera d’autant plus forte que vous serez nombreux à participer.
Nous comptons sur vous, et vous disons à très bientôt !
AquaBase.org, Aquabiotope.com, Crusta-Fauna.org, malawicichlides.fr, Section aquariophilie de la SLA de Cholet, Aquarioclub Atlantic 17.
Nouveaux signataires:
Destination Tanganyika,
Un nouveau site vient de voir le jour, "Aquariophilie en France: Enjeux et Discussions" (l'AFED) pour discuter et développer des idées communes avec la Fédération Francaise d'Aquariophilie (FFA), qui permettront peut être à terme, la rédaction des règles éthiques de l'aquariophilie de demain.
Ce site fait suite, à la rencontre qu'il y a eu à Vichy en octobre, entre la FFA et les organismes qui ont soutenu le texte ci dessus.
Je vous invite à y aller jeter un coup d’œil et, pour ceux qui désireraient participer aux débats, à s’inscrire et à en faire ensuite la demande.
Vous pouvez diffuser cette information sur vos, ou d'autres sites, ainsi que le texte initiateur.
AFED
Amicalement,"
Source: http://www.aquariophilelorrain.com/t7752-constats-sur-l-etat-et-les-enjeux-actuels-de-l-aquariophilie
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