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[Débat] Les poissons sauvages sont-il a bannir?
Mar 2 Fév 2016 - 0:06
Salutations:
Ce débat a probablement été déjà abordé mais comme je ne l'ai pas vu je me dit que l'aborder serai pas mal.
A l'ère ou les "écologistes" souhaitent bannir la chasse et j'en passe nos poissons sont tout autant visés dans leur processus de "on fiche la nature en paix". Les aquariophiles sont la nuisance mondiale pour les poissons d'aquariums etc...
Devant de telles inepties mon sang ne fait qu'un tour mais j'ai préférer réfléchir longtemps sur la question et l'aborder de manière plus impartiale.
Je précise avant que oui je suis un partisan non pratiquant de la chasse au gibier ainsi qu'un entomologiste amateur et collectionneur. Si vous voulez en débattre ouvrez un autre topic en restant courtois j'essayerais de mieux argumenter qu'ici.
Etant entomologiste par passion qui n'a aucun scrupule à "trucider" des insectes dans le but de les placer en vitrine je trouve que les poissons ne sont pas si différents que les insectes. Si ce n'est qu'il sont strictement aquatiques ou presque.
C'est surtout la reproduction qui sur ce point m'intéresse. Elle n'est pas si différente que les insectes. Pour la plupart des poissons (je mentionne bien le plupart car oui certains poissons comme les requins n'ont pas une repro explosive) une ponte n'est pas constitués que de quelques jeunes mais de centaines. A moins d'abuser fortement sur le prélèvement il est difficile de décimer la population.
Comment est-ce possible? Simple je part du fait que si le milieu ne subit pas de dommages les "survivants" peuvent en général rapidement refonder leur population. Malgré les prédateurs, aléa climatiques, erreur de croissance (les insectes le subissent tout autant). La nature s'adapte et le prédateur va se rabattre sur une autre source de nourriture ou voir sa population décliner.
En France nous ne connaissons pas réellement ce problème mais dans certains endroits les populations proies/prédateurs fluctuent de manière non négligeable.
Maintenant se pose les questions éthiques à tout ça. Pouvons-nous encore aujourd'hui accepter de prélever des poissons pour notre plaisir?
Selon-moi oui. Car l'économie pousse souvent les bénéficiaires à respecter les biotopes et sauve en quelque sorte les poissons leur milieu et des animaux annexes qui bien souvent passent à la trappe. L'homme ne protégeras jamais de pans naturels si aucun revenu ne lui bénéficie hormis quelques personnes bien souvent considérés comme de vulgaires parias. Il suffit de voir avec l'abeille qui aujourd'hui décline drastiquement car ne rapporte plus assez face à la concurrence des pesticides.
Il faut voir aussi aujourd'hui que l'aquariophilie à sauvé bon nombre d'espèces tels que characodons cichlidés ou poissons a labyrinthe car qu'on ce le disent les zoo se foutent de quelques écailles que tout le monde ignore (un lion intéresse bien mieux le grand public qu'un poisson.) Et même moi qui l'ignorais bien des poissons aujourd'hui ne subsistent que chez quelques personnes passionnées du fait de leur non attirance ou car ces poissons sont d'une complexité parfois extrême.
Conclusion? Oui le prélèvement sauvage de poissons n'est pas bonne mais à côté l'économie qui pèse derrière incite à la protection des biotopes qui à mes yeux ont 300% d'intérêt supplémentaire que la protection de l'espèce. Si le "sacrifice" de certains permet d'en sauver d'autres alors le prélèvement sauvage est l'avenir.
Un exemple de protection inutile
Le cas le plus flagrant en France rosalia alpina est un magnifique insecte dit "longicorne" qu'il est strictement interdit de prélever.
Ce charmant insecte à cependant un défaut il a besoin de hêtres pour la croissance larvaire. Il est autorisé d'abattre un hêtre qui en contient (et ayant souvent été en chartreuse l'un des derniers bastions de l'insecte l'ONF ne se prive absolument pas de couper les hêtre pour replanter du sapin de douglas derrière) mais il est interdit de prélever l'insecte. Conclusion est-ce une protection qui vise à sauvegarder l'insecte ou simplement à "interdire" les méchant entomologistes d'en faire la chasse pendant que l'insecte lui continue à décliner?
Bien des espèces en France d'insectes ont disparues pour montrer que cette protection hormis rejeter la responsabilité est tout sauf viable.
Preuve en est la ssp varoise de l'alexanor est considéré comme définitivement éteinte depuis 2008 et ce n'est qu'un exemple.
Je ne remet pas en cause le fait de vouloir empêcher le prélèvement de l'insecte ce que je dénonce? Qu'autour on puisse autoriser de manière totalement légale de détruire un à un les biotopes.
Vouloir la protection de n'animal ou du végétal sans protéger son biotope revient à la condamner à une mort lente et dans l'indifférence la plus totale.
Ce débat a probablement été déjà abordé mais comme je ne l'ai pas vu je me dit que l'aborder serai pas mal.
A l'ère ou les "écologistes" souhaitent bannir la chasse et j'en passe nos poissons sont tout autant visés dans leur processus de "on fiche la nature en paix". Les aquariophiles sont la nuisance mondiale pour les poissons d'aquariums etc...
Devant de telles inepties mon sang ne fait qu'un tour mais j'ai préférer réfléchir longtemps sur la question et l'aborder de manière plus impartiale.
Je précise avant que oui je suis un partisan non pratiquant de la chasse au gibier ainsi qu'un entomologiste amateur et collectionneur. Si vous voulez en débattre ouvrez un autre topic en restant courtois j'essayerais de mieux argumenter qu'ici.
Etant entomologiste par passion qui n'a aucun scrupule à "trucider" des insectes dans le but de les placer en vitrine je trouve que les poissons ne sont pas si différents que les insectes. Si ce n'est qu'il sont strictement aquatiques ou presque.
C'est surtout la reproduction qui sur ce point m'intéresse. Elle n'est pas si différente que les insectes. Pour la plupart des poissons (je mentionne bien le plupart car oui certains poissons comme les requins n'ont pas une repro explosive) une ponte n'est pas constitués que de quelques jeunes mais de centaines. A moins d'abuser fortement sur le prélèvement il est difficile de décimer la population.
Comment est-ce possible? Simple je part du fait que si le milieu ne subit pas de dommages les "survivants" peuvent en général rapidement refonder leur population. Malgré les prédateurs, aléa climatiques, erreur de croissance (les insectes le subissent tout autant). La nature s'adapte et le prédateur va se rabattre sur une autre source de nourriture ou voir sa population décliner.
En France nous ne connaissons pas réellement ce problème mais dans certains endroits les populations proies/prédateurs fluctuent de manière non négligeable.
Maintenant se pose les questions éthiques à tout ça. Pouvons-nous encore aujourd'hui accepter de prélever des poissons pour notre plaisir?
Selon-moi oui. Car l'économie pousse souvent les bénéficiaires à respecter les biotopes et sauve en quelque sorte les poissons leur milieu et des animaux annexes qui bien souvent passent à la trappe. L'homme ne protégeras jamais de pans naturels si aucun revenu ne lui bénéficie hormis quelques personnes bien souvent considérés comme de vulgaires parias. Il suffit de voir avec l'abeille qui aujourd'hui décline drastiquement car ne rapporte plus assez face à la concurrence des pesticides.
Il faut voir aussi aujourd'hui que l'aquariophilie à sauvé bon nombre d'espèces tels que characodons cichlidés ou poissons a labyrinthe car qu'on ce le disent les zoo se foutent de quelques écailles que tout le monde ignore (un lion intéresse bien mieux le grand public qu'un poisson.) Et même moi qui l'ignorais bien des poissons aujourd'hui ne subsistent que chez quelques personnes passionnées du fait de leur non attirance ou car ces poissons sont d'une complexité parfois extrême.
Conclusion? Oui le prélèvement sauvage de poissons n'est pas bonne mais à côté l'économie qui pèse derrière incite à la protection des biotopes qui à mes yeux ont 300% d'intérêt supplémentaire que la protection de l'espèce. Si le "sacrifice" de certains permet d'en sauver d'autres alors le prélèvement sauvage est l'avenir.
Un exemple de protection inutile
Le cas le plus flagrant en France rosalia alpina est un magnifique insecte dit "longicorne" qu'il est strictement interdit de prélever.
Ce charmant insecte à cependant un défaut il a besoin de hêtres pour la croissance larvaire. Il est autorisé d'abattre un hêtre qui en contient (et ayant souvent été en chartreuse l'un des derniers bastions de l'insecte l'ONF ne se prive absolument pas de couper les hêtre pour replanter du sapin de douglas derrière) mais il est interdit de prélever l'insecte. Conclusion est-ce une protection qui vise à sauvegarder l'insecte ou simplement à "interdire" les méchant entomologistes d'en faire la chasse pendant que l'insecte lui continue à décliner?
Bien des espèces en France d'insectes ont disparues pour montrer que cette protection hormis rejeter la responsabilité est tout sauf viable.
Preuve en est la ssp varoise de l'alexanor est considéré comme définitivement éteinte depuis 2008 et ce n'est qu'un exemple.
Je ne remet pas en cause le fait de vouloir empêcher le prélèvement de l'insecte ce que je dénonce? Qu'autour on puisse autoriser de manière totalement légale de détruire un à un les biotopes.
Vouloir la protection de n'animal ou du végétal sans protéger son biotope revient à la condamner à une mort lente et dans l'indifférence la plus totale.
- Coquille-videMembre : Habitué
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Re: [Débat] Les poissons sauvages sont-il a bannir?
Mar 2 Fév 2016 - 8:18
Salut,
Je ne suis pas contre le prélèvement a l’état sauvage, mais tout dépend de l’échelle a laquelle on pratique.
Meme si la plupart des espèces dont on connait l'existence peut se reproduire en assurant facilement une descendance, je doute qu'un "prélèvement" pour nourrir l'intégralité de l'industrie aquariophile ne puisse venir encore plus aisément a l'extinction de celles ci.
Exemple : le cas du Danio Margaritatus
Après dans l'absolu, si la seule chose qui retient l'aquariophile peu scrupuleux est d'exterminer une espèce, qu'il ne se fasse point d'inquiétudes, je pense que les méthodes de conservation actuelles et de demain, permettront toujours de sauvegarder la totalité des génomes existants. Bien-sûr si l’espèce disparaît, il y'aura perte définitive de la souche sauvage, au grand dam des conservateurs, mais naissance d'une souche de laboratoire (qui si elle n'est pas traficotée, sera indentique a celle sauvage, excepté en terme d'environnement de croissance)
Je ne suis pas contre le prélèvement a l’état sauvage, mais tout dépend de l’échelle a laquelle on pratique.
Meme si la plupart des espèces dont on connait l'existence peut se reproduire en assurant facilement une descendance, je doute qu'un "prélèvement" pour nourrir l'intégralité de l'industrie aquariophile ne puisse venir encore plus aisément a l'extinction de celles ci.
Exemple : le cas du Danio Margaritatus
Après dans l'absolu, si la seule chose qui retient l'aquariophile peu scrupuleux est d'exterminer une espèce, qu'il ne se fasse point d'inquiétudes, je pense que les méthodes de conservation actuelles et de demain, permettront toujours de sauvegarder la totalité des génomes existants. Bien-sûr si l’espèce disparaît, il y'aura perte définitive de la souche sauvage, au grand dam des conservateurs, mais naissance d'une souche de laboratoire (qui si elle n'est pas traficotée, sera indentique a celle sauvage, excepté en terme d'environnement de croissance)
Re: [Débat] Les poissons sauvages sont-il a bannir?
Mar 2 Fév 2016 - 10:31
Coucou
Protéger le biotope ne sert à rien face à des Chinois
Car pour que la notion de protection de biotope soit efficace, il faudrait tuer l'intégralité des Chinois
L'arowana est un cas emblématique.
https://www.forumaquario.org/t121540-voici-mon-arowana-et-mon-oscar#1470841
L'arowana qui était prolifique sur 3 continents, est passé à statut menacé en moins de 5-10 ans, malgré les zones de conservation de biotope.
Les chinois sont les seuls au monde a avoir réussi l'exploit de faire passer un animal prolifique a menacé en si peu de temps.
Biotope ou pas, zone protégé ou pas, ils s'en contre-foutent !
Ainsi, nous arrivons au paradoxe :
- Si on prélève des arowana sauvages, alors, on participe à leur extinction dans la nature, et vous ne vaudriez pas mieux que les chinois
- Si on ne prélève pas des arowana sauvages, alors, on participe à leur extinction mondial, car de toute façon les chinois continueront sans vous.
Aucune bonne solution.
Le seul très mince espoir réside dans le fait, que si on prélève du sauvage, il y aura quelques minces passionnés qui pourront le reproduire en aquarium/bassin.
Face à 1 milliard de chinois, qui représente 1 sixième de la population mondiale, qui n'en a strictement rien à foutre de la protection du sauvage, la protection du biotope n'a que peu d’utilité. En face, c'est 1 milliard de chinois qui descende d'une culture 4 fois millénaire sur les superstitions ou la médecine. Stopper une culture durement ancrée depuis 4 millénaires dans les mentalités, c'est impossible.
Avec les chinois, la notion de sauvegarde du biotope, n'a aucun sens ou n'a que peu d'effet.
Sans les chinois, la notion de sauvegarde du biotope, prend un sens et à beaucoup d'effet.
Le traffic d'animaux (vivant ou mort) mondial, c'est 90% asiatique.
Protéger le biotope ne sert à rien face à des Chinois
Car pour que la notion de protection de biotope soit efficace, il faudrait tuer l'intégralité des Chinois
L'arowana est un cas emblématique.
https://www.forumaquario.org/t121540-voici-mon-arowana-et-mon-oscar#1470841
L'arowana qui était prolifique sur 3 continents, est passé à statut menacé en moins de 5-10 ans, malgré les zones de conservation de biotope.
Les chinois sont les seuls au monde a avoir réussi l'exploit de faire passer un animal prolifique a menacé en si peu de temps.
Biotope ou pas, zone protégé ou pas, ils s'en contre-foutent !
Ainsi, nous arrivons au paradoxe :
- Si on prélève des arowana sauvages, alors, on participe à leur extinction dans la nature, et vous ne vaudriez pas mieux que les chinois
- Si on ne prélève pas des arowana sauvages, alors, on participe à leur extinction mondial, car de toute façon les chinois continueront sans vous.
Aucune bonne solution.
Le seul très mince espoir réside dans le fait, que si on prélève du sauvage, il y aura quelques minces passionnés qui pourront le reproduire en aquarium/bassin.
Face à 1 milliard de chinois, qui représente 1 sixième de la population mondiale, qui n'en a strictement rien à foutre de la protection du sauvage, la protection du biotope n'a que peu d’utilité. En face, c'est 1 milliard de chinois qui descende d'une culture 4 fois millénaire sur les superstitions ou la médecine. Stopper une culture durement ancrée depuis 4 millénaires dans les mentalités, c'est impossible.
Avec les chinois, la notion de sauvegarde du biotope, n'a aucun sens ou n'a que peu d'effet.
Sans les chinois, la notion de sauvegarde du biotope, prend un sens et à beaucoup d'effet.
Le traffic d'animaux (vivant ou mort) mondial, c'est 90% asiatique.
_________________
A un moment, la beauté d'un poisson doit arrêter être visuelle. C'est de l'égocentrisme. Mais tout simplement qu'il vive sa vie en harmonie dans son milieu, même si le milieu ou poisson est moins beau. Juste pour le plaisir de s'en occuper tout simplement. Il vaut mieux aller dans le sens de Mère-Nature.Telle est ma philosophie !
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3000L+ d'aquariums
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- SylwingeïMembre : Accro
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Localisation : Yvelines
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Date d'inscription : 10/01/2015
Re: [Débat] Les poissons sauvages sont-il a bannir?
Mar 2 Fév 2016 - 14:17
Salut horlack.
Alors conçernant les arowana au même titre que les requins ces poissons sont des exceptions car leur descendance de base n'est pas nombreuse. Et étant des prédateurs (corrige-moi dessus si jamais) je ne serai pas surpris qu'un gros nombre de petits n'arrivent pas à leur âge adulte même si l'espèce est fortement à mal.
Dans mon viseur sont surtout des poissons de taille plus modeste que beaucoup d'aquariophiles comme nous maintiennent les chinois étant une exception sur l'échiquier.
Et de toute manière ce n'est absolument pas nouveau qu'il pillent allègrement tout ce qu'il peuvent
Alors conçernant les arowana au même titre que les requins ces poissons sont des exceptions car leur descendance de base n'est pas nombreuse. Et étant des prédateurs (corrige-moi dessus si jamais) je ne serai pas surpris qu'un gros nombre de petits n'arrivent pas à leur âge adulte même si l'espèce est fortement à mal.
Dans mon viseur sont surtout des poissons de taille plus modeste que beaucoup d'aquariophiles comme nous maintiennent les chinois étant une exception sur l'échiquier.
Et de toute manière ce n'est absolument pas nouveau qu'il pillent allègrement tout ce qu'il peuvent
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