[Tutoriel]:La peste de l'écrevisse
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[Tutoriel]:La peste de l'écrevisse
Sam 26 Mai 2018 - 16:50
En 2014 et 2015 durant mon master j’ai eu la chance de réalisée plusieurs stages en laboratoire sur le thème de la peste de l’écrevisse. J’aurais du par la suite continuée en thèse, ce ne fut pas le cas faute de financement.
Néanmoins j’ai apprit beaucoup de chose sur cette pathologie et réalisée que les aquariophiles sont potentiellement responsables de la propagation du pathogène, et pourtant tous ne sont pas au courant du problème et aucune mise en garde n'est donnée au moment de leur achat, c’est pourquoi il me semble important d’écrire un article sur le sujet.
Donc un petit sommaire.
L'Un peu d’histoires
II Qui est aphanomyce astacie ?
À Présentation du pathogène
B. les hôtes d’origine
C. Mode de propagation
III Précaution à prendre en aquarium
IV un peu d’espoirs pour nos espèces européennes
I Un peu d’histoire
(Orconetes limosus capturée sur le terrain)
C’est en 1859 que la peste de l’écrevisse est signalée pour la première fois en Europe en Italie, la pathologie s’est ensuite disséminée à travers l’Europe (Souty-Grosset et al., 2006). En France, les premières mortalités massives sont signalées en 1874 sur le plateau de Langres dans l’Est de la France.
À ce jour on ignore comment cette maladie est arrivée en Europe (Aldeman, 1996), en effet la première introduction datée d’une écrevisse américaine a lieu plus tard en 1890 par importation de 90 individus d’écrevisse américaine Orconectes limosas en Pologne à des fins d’élevage. De plus la souche d’aphanomyces présente chez cette espèce est génétiquement très éloignée de celle à l’origine des premières épidémies (Grandjean et al 2014). En faite l’hypothèse qui semble la plus probable est que le pathogène serait arrivé en Europe par bateau via de l’eau ou de la boue contaminée.
Plus tard en 1960, afin de remplacer les populations d’écrevisses à pattes rouges décimées par la peste, des introductions d’écrevisse de Californie, P. leniusculus ont débuté en 1960 en Finlande. Cette introduction a été à l’origine d’une vague massive d’épizootie (Souty-Grosset et al., 2006).
Aujourd’hui le lien entre écrevisse nord-américaine et Aphanomyces acati est largement étable ( Alderman 1990 ; Dieguez-Uribeondo et al., 1993) et à ce jour 7 espèces d’écrevisses d’origine américaine sont considérées comme acclimatées en Europe dont 5 espèces en France à savoir O. limosus, P. leniusculus, P. clarkii, et plus récemment O. virils (Kouba & Petrusek 2014) et O. immunis (Collas et al 2012), le pathogène a été isolé chez toutes ces espèces (Keller, et al 2014 et Filipova et al 2014 entre autres pour les espèces les deux dernières). Les aquariophiles sont fortement soupçonnés d’être à l'origine de certaines introductions.
En 2015 ce que je craignais depuis longtemps en raison de leur proximité géographique et phylogénétique a été confirmé, la présente du parasite a été montré chez les espèces du genre Camballerus ( Mrugała et al, 2015) par ailleurs ces dernières ne meurent pas en présence du parasite, confirmant la coévolution avec ce dernier (Svoboda et al, 2017). Enfin pour terminer en 2017 l’espèce Cambarellus patzcuarensis a été trouvée en Hongrie (Weiperth et al, 2017)!
Autrement dit nos sympathique CPO sont loin d’être aussi inoffensive qu’elles le semblent !
II Qui est aphanomyce astacie ?
A Présentation du pathogène
(cycle de A. astaci sur une écrevisse américaine et sur un individu non resistant, d'après d'après Diéguez-Uribeondo et al., 2006 dans Souty-Grosset et al., 2006)
Aphanomyces astaci, décrit en 1903 par Schikora, est un parasite pluricellulaire appartenant à la classe des oomycètes dont on dénombre 800 et 1000 espèces (Kirk et al., 2001) Les espèces du genre Aphanomyces(Scott, 1961) sont des parasites majeurs des plantes et de quelques animaux.
Pour votre culture générale les saprolegnias à l’origine des mycoses piscicoles appartiennent à cette même classe ce ne sont donc pas des champignons.
L’espèce A. astaci est un parasite spécifique à l’écrevisse. Le cycle d'A. astaci comporté principalement voire exclusivement un stade asexué (voir fig 1). Le stade asexué est représenté par l’existence de zoospores flagellées libérées dans le milieu, qui sont à l'origine des infections (Dieguez-Uribeondo et al., 2009). En présence d’un hôte, ces spores vont se fixer à sa cuticule, principalement au niveau de la jointure des articulations (Svensson, 1978 ; Nyhlen, 1979 ; Nyhlen & Unestam, 1980). Chez les espèces d’écrevisses sensibles que l’on rencontre en Europe ou sur le continent australien, il va germer en perforant la cuticule par l'intermédiaire d'enzyme du groupe des chitinases, puis les hyphes vont se développer dans l’ensemble de l’animal (Svensson, 1978 ; Söderhäll & Unestam, 1975 ; Hall & Söderhäll, 1983).
Si l'espèce cible est une écrevisse d'origine américaine, l'infection est stoppée par mélanisation induite par une rapide et importante stimulation de la cascade de pro phénoloxydase (Cerenius et al., 2003).
C Mode de propagation
(femelle de Austropotamobius pallipes: l'écrevisse à pattes blanches, morte suite à la peste)
Cette espèce est spécifique de l’hôte écrevisse, elle ne se développe que sur ces dernières qui sont donc un facteur de propagation en cas d’introduction.
En revanche d'autres espèces peuvent disséminer des spores comme le crabe chinois(Svoboda et al.2014), les crevettes d’eau douce et les poissons d’eau douces véhiculent également la maladie (Nylund & Westman, 1992);
L’eau contaminée et le matériel de pêche ont été incriminés comme à l'origine de certaines épidémies(Alderman, 1996 ; Taugbøl et al., 1993). Les amphibiens des mammifères et les oiseaux peuvent aussi transporter le parasite. Les spores peuvent survivre 14 jours dans l’eau si la température est inférieure à 10°C (Alderman 2000) et jusq'a deux semaines dans de la boue (Edgerton et al., 2002).
Lorsque le parasite arrive sur une population native la mortalité est le plus souvent de 100 % en l'espace de quelques semaines suivant la température de l’eau, la taille de la population ainsi que la densité de population (Vey et al., 1983 ; Persson & Söderhäll, 1983 ; Dieguez-Uribeondo et al., 1993). Du fait de leur tendance à rester cachée lorsqu’elles sont gravides les femelles sont souvent contaminées en dernier.
Chose très étrange mais la maladie remonte généralement le courant de l’aval vers l’amont au sein de la population. On pense que cela est dû aux poissons qui dispersent les spores en remontant le courant (com pers, c’est se qui a d’ailleurs été observé sur le cours d’eau de la Lucelle).
Hélas lorsque la maladie est déclarée sur le terrain, il n’y a pas grand-chose à faite ! Si ce n’est que repêcher les individus les plus en amont et les relâcher sur un autre cours d’eau (méthode appliquée en 2014 sur le cours d’eau de la Lucelle) . Mais dans la pratique il est rare d’être sur les lieux au moment du crime si je peux dire et beaucoup de populations natives ont ainsi disparu mystérieusement.
D Diagnostique
La présence de tâches de mélanisation chez un individu d’origine américaine peut être un indice de la présence du parasite, mais il faut savoir que d’une pare la mélanisation n’est pas une réaction spécifique A.astaci et peut intervenir suite à une infection par n’importe quel parasite ou même une simple blessure. D’une autre lorsqu’un individu est faiblement infecté il arrive qu’aucune trace de mécanisation ne soit visible. Et pour en avoir analysé plus de 200 je peux vous assurer que le lien mélanisation/peste n’est pas évident !
En fait le seul moyen d’être certain qu’un individu est sain c’est de prélever un morceau de sa cuticule extérieure et de faire une analyse par PCR quantitative (méthode décrite par Vralstad et al .2009) En dehors de cela il est préférable par principe de précaution de considérer tout individus comme potentiellement infecter.
III Précaution à prendre en aquarium
Au cours de cet article nous avons appris plusieurs choses : que les poissons transportent des spores, que les spores survivent un certain temps dans l’eau et la boue, que le matériel contaminer peut-être un facteur de propagation.
Pour rappel les espèces Orconectes limosus, Procambarus clarkii, Pacifastacus lemiusculus mais aussi O. immunis et O. juvenilia sont classées comme « susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques » suivant l’article R. 432-5 du code de l’environnement, leur introduction dans tout type de milieur est interdit suivant l’article L. 432-10, 1° et 2° alinéas du code de l’environnement. Pour l’espèce P. clarkii son importation, son transport et sa commercialisation de spécimens vivants interdits, tous individus capturés doivent être immédiatement euthanasiés.
Étant particulièrement sensible au problème des espèces invasives ne compté pas sur moi pour vous encouragé a transgresser la lois. Pour moi la seule maintenance acceptable pour ces espèces c’est une casserole d’eau bouillante et un pot de mayonnaise !
Malheureusement d'autres espèces originaires d’Amérique des genres Procambarus, Orconectes, Cambarellus et même certaines variétés d'élevages de Procambarus clarki sont toujours autorisées et vendues dans le commerce
Donc en utilisant ces différentes connaissances je vous conseillerais de prendre les mesures suivantes si vous abritez ses espèces.
- Utilisé du matériel spécifique pour les aquariums abritant des écrevisses.
- Si vous allez sur le terrain avec votre matériel (prélever des larves d’insectes par exemple) stérilisez-le soigneusement
- Lavez-vous les mains soigneusement si vous avez plusieurs aquariums afin de ne pas disséminer des spores d’un aquarium à l’autre
-Si des poissons cohabitent avec vos écrevisses faite les suivre une quarantaine de plusieurs semaines s'ils doivent sortir de l’élevage afin de ne pas propager des spores.
Le dernier point le plus important et ce qui concerne l’eau de vidange de l’aquarium, en effet nous avons vu que les pores survivent jusqu’à deux semaine dans l’eau et que c’est sans doute par ce biais que la maladie serait arrivé en Europe !
Vous pensez que cela est sans danger de vider l’eau dans les canalisations car après tous elle est chlorée . Détrompez-vous ! La dose nécessaire pour détruire A. astaci et de 00ppm soit 100 mg/L pendant 30 minutes (http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.432.4807&rep=rep1&type=pdf), et celle du robinet de 0,1 mg/L(https://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_du_robinet#Chlore) soit mille fois trop faible !
C’est donc là que la précaution principale doit être prise. L’eau doit soit être javellisée à la dose précédemment évoquée pendant au moins 30 minute avant d’être rejeté sans risque, soit déversé sur terrain sec, si ce n’est pas le cas alors pour répandez des milliers de spores dans la nature toute les semaines !
Tout cela est bien contraignant et soignons franc qui d’entre vous qui élève ces espèces prend de telle précaution ? Personne !
e pense qu’il serait en fait raisonnable d’interdire la totalité des espèces en provenance d’Amérique, y compris les espèces du genre Camballerus, et ce sera le cas sûrement un jour.
IV Un peu d’espoirs pour nos espèces européenne
Récemment des cas d’infections chroniques ont été trouvées chez des populations d’écrevisses à pattes rouges et d’écrevisse turque (Jussila et al., 2011 ; Makkonenl J et al., 2012) Il semblerait donc qu’un début de résistance s’installe dans les populations Européennes
Il y a quelques années, suite à la prise de conscience que l’écrevisse Procambarus fallax virginals (anciennement connue sous le nom de Procambarus sp marmor) pouvait facilement d’acclimater en Europe, certains clubs aquariophile les ont interdit à la vente sur leurs bourses. Espérons donc que la même prise de conscience soit prise pour l’ensemble des écrevisses en aquarium . Je compte donc sur vous pour diffuser l’information autour de vous.
Bibliographie
J’ai pas mal de biblio mais à vrai dire je n’ai pas trop de mérite étant donnée que je me suis beaucoup basée sur mon ancien rapport de stage.
Tous les liens vers les articles cités ne sont pas disponibles, je vous les aie mis lorsque la publication est en libre accès
Aldermane, D.J. Holdichb, D. Reeveb, I. (1990). Signal crayfish as vectors in crayfish plague in Britain Aquaculture. Volume 86. Issue 1: pp 3–6.
Alderman, D.J. (1996). Geographical spread of bacterial and fungal diseases of crustaceans. Rev - Off Int Epizoot 15: pp 603-632.
lien: https://pdfs.semanticscholar.org/d25a/a4850fb007b7848cc1d70d56eb12f25d0627.pdf
Alderman DJ (2000) Summary final report: Effects of exposure to highand low temperatures on the survival of the crayfish plaguefungus A. astaci in vitro and in vivo. Australian quarantine and inspection service, Canberra
Cerenius, L. Bangyeekhun, E. Keyser, P. Söderhäll I, Söderhäll, K. (2003). Host prophenoloxidase expression in freshwater crayfish is linked to increased resistance to the crayfishplague fungus, Aphanomyces astaci. Cellular Microbiology. No 5 : pp 353–357.
lien : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1046/j.1462-5822.2003.00282.x
Collas, M. Beinsteiner, D .Fritsch, S. Morelle, S. L'Hospitalier, M. (2012). Première observation en France de l’écrevisse calicot, Orconnecte imunis. Pp 18-36.
lien:http://www.parc-vosges-nord.fr/medias/File/_doc_dyn/french/01_colas1348565988.pdf
Dieguez-Uribeondo, J.Söderhäll, K . (1993).Procambarus clarkii (Girard) as a vector for the crayfish plague fungus, Aphanomyces astaci (Schikora). Aquaculture Research Volume 24, Issue 6 : pp 761–765.
lien: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/j.1365-2109.1993.tb00655.x
Dieguez-Uribeondo, J. Garcia, M.A. Cerenius, L. Kozubikova, E. Ballesteros, I. Windels, C. Weiland, J. Kator H. Soderhall, K. Martin, M.P. (2009).Phylogenetic relationships among plant and animalparasites, and saprotrophs in Aphanomyces (Oomycetes).Fungal Geneticet Biology. No 46 : pp 365-376.
http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.825.6120&rep=rep1&type=pdf
Edgerton, B.F. Evans, L.H. Stephens, F.J. Overstreet, R.M. (2002).Synopsis of freshwater diseasesand commensal organisms. Aquaculture, 206: pp 57-135.
Filipova, L. Petrusek A, Matasova´ K, Delaunay, C. Grandjean, F. (2013). Prevalence of the Crayfish Plague Pathogen Aphanomyces astaciin Populations of the Signal Crayfish Pacifastacus leniusculus in France: Evaluating the Threat to Native Crayfish. PLoS ONE 8(7): e70157. doi:10.1371/journal.pone.0070157
lien: http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0070157
Grandjean, F. Vralstad, T. Diéguez-Uribeondo, J. Jelic, M. Mangombi, J. Delaunay, C. Filipova, L. Rezinciuc, S. Kozubıkova -Balcarova E. Guyonnet, D. Viljamaa-Dirks S. Petrusek, A .(2014).Mini-satellite markers for direct genotyping of the crayfishplague pathogen Aphanomyces astaci (Oomycetes) from infected host tissues.Veterinary Microbiology. No 170: pp 317–324.
lienhttps://www.researchgate.net/publication/260191170_Microsatellite_markers_for_direct_genotyping_of_the_crayfish_plague_pathogen_Aphanomyces_astaci_Oomycetes_from_infected_host_tissues
Hall, L. Söderhäll K. (1983).Isolation and properties of a protease inhibitor in crayfish (Astacusastacus) cuticule.Comparative Biochemistry and Physiology. 76B (4): pp 699-702.
Keller, N.S. Pfeiffer, Roessink, M. I. Schulz, R. Schrimpf, A. (2014).First evidence of crayfish plague agent in populations of the marbled crayfish (Procambarus fallax forma virginalis).Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems. ONEMA: pp 414, 415.
lien: https://www.kmae-journal.org/articles/kmae/pdf/2014/03/kmae140077.pdf
Kozubikova, E. Viljamaa-Dirks, S. Heinikainen, S. Petrusek, A. (2011 ). Spiny-cheek crayfish Orconectes limosus carry a novel genotypeof the crayfish plague pathogen Aphanomyces astaci. Journal of Invertebrate Pathology . No 108: pp 214-216.
Jussila, J. Makkonen, J. Vainikka, A. Kortet, R. Kokko, H. (2011). Latent crayfish plague (Aphanomyces astaci) infection in a robust wild noble crayfish (Astacus astacus) population.Aquaculture. No 321: pp 17–20.
lien: https://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/45263337/Latent_crayfish_plague_Aphanomyces_asta20160501-19209-h3wzwr.pdf?AWSAccessKeyId=AKIAIWOWYYGZ2Y53UL3A&Expires=1527023844&Signature=ri%2BqtnK5clTIkGYZi44EMGQ%2FAmA%3D&response-content-disposition=inline%3B%20filename%3DLatent_crayfish_plague_Aphanomyces_astac.pdf
Makkonenl, J. Jussilal, J. Kortet R., Vainikka, A. Kokkol, H. (2012).Differing virulence of Aphanomyces astaci isolates and elevated resistanceof noble crayfish Astacus astacus against crayfish plague .Disease of Aquatic Organisms. No 102: pp129-136.
Lien : http://www.int-res.com/articles/dao2012/102/d102p129.pdf
Nyhlen, L. Unestam, T. (1980).Wound reactions and Aphanomycesgrowth in the crayfishcuticule. Journal of invertebrate pathology. No 36 : pp 187-197.
Nylund, V. Westman K. (1992).Crayfish diseases and their control in Finland.Finn. Fish. Res. No 14: pp 107-118.
Persson, M. Söderhäll, K. (1983).Pacifastacus leniusculus Dana and its resistance to the parasiticfungus Aphanomyces astaci.Freshwater Crayfish. No 5: pp 292-298.
Oidtmann, B. Heitz, E. Rogers, D. Hoffmann, R.W. (2002).Transmission of crayfish plague. Dis Aquat Organ. No 52: pp 159-167.
lien:https://www.int-res.com/articles/dao2003/52/d052p159.pdf
Scott, W.W. (1961).A monograph of the genus Aphanomyces.Virginia Agricultural Experiment Station, Blacksburgh, Va. Tech.Bull. No 151.
Söderhäll, K. Unestam, T. (1975).Properties of extracellular enzymes from Aphanomyces astaci andtheir relevance in the penetration process of crayfish cuticule. Physiology.Plant. No 35: pp 140-146.
Souty-Grosset, C. Holdich, D.M. Noel, P.Y. Reynold, J.D. Hafnner, P. (2006). Atlas of Crayfish in Europe.Muséum National d’Histoire Naturelle, Paris (France), (Patrimoines naturels, 64). 187p.
Svensson, E. (1978) .Interactions between a parasitic fungus, Aphanomyces astaci, oomycetes, and itscrayfish host: I. Mobility, encystment, attachment, and germination of the zoospore. Acta Universitatis Upsaliensis, Abstracts of Uppsala Dissertations from the Faculty of Science. No 457 : pp1-18.
Svoboda, J. Petrusek,. Strand, A.D. Trude, V.Grandjean, F. Edsman, L. Kozák, P. Kouba, A.Fristad, R.F.Koca, S.B.(2014) .The crayfish plague pathogen can infect freshwater-inhabiting crabs. Freshwater Biodiversity.Volume 59.Issue 5. pp 918–929.
lien:https://s3.amazonaws.com/academia.edu.documents/46735472/The_crayfish_plague_pathogen_can_infect_20160623-15983-1sy5s3w.pdf?AWSAccessKeyId=AKIAIWOWYYGZ2Y53UL3A&Expires=1527515947&Signature=9eI1Uj0F1bf7QqBteCfBfSO%2FXHM%3D&response-content-disposition=inline%3B%20filename%3DThe_crayfish_plague_pathogen_can_infect.pdf
Vralstad, T. Knutsen, A.K. Tengs, T. Holst-Jensen, A. (2009).A quantitativeTaqMan MGB real-time polymerase chain reaction based assay fordetection of the causative agent of crayfish plague Aphanomyces astaci. Veterinary microbiology. No 137: pp 146–155.
lien:[url] http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.825.6120&rep=rep1&type=pdf[/url]
Weiperth A; Gál B; Kuříková P; Bláha M; Kouba A; Patoka J (2017) Cambarellus 3 patzcuarensis in Hungary: The first dwarf crayfish established outside of North 4 America. - Biologia (Bratislava) 72: (12) pp. 1529-1532.
lien:http://real.mtak.hu/73284/1/WeiperthA_etal_Biologia_ms.docx.pdf
Mrugała A., Kozubíková-Balcarová E., Chucholl C., Resino S.C., Viljama-Dirks S., Vukić J. 177 & Petrusek A. 2015. Trade of ornamental crayfish in Europe as a possible introduction 178 pathway for important crustacean diseases: crayfish plague and white spot syndrome. 179 Biol. Invasions 17: 1313-1326.
lienhttps://www.researchgate.net/profile/Agata_Mrugala/publication/266737876_Trade_of_ornamental_crayfish_in_Europe_as_a_possible_introduction_pathway_for_important_crustacean_diseases_crayfish_plague_and_white_spot_syndrome/links/544fa3470cf26dda089208a2/Trade-of-ornamental-crayfish-in-Europe-as-a-possible-introduction-pathway-for-important-crustacean-diseases-crayfish-plague-and-white-spot-syndrome.pdf
Svoboda J., Mrugała A., Kozubíková-Balcarová E. & Petrusek A. (2017). Hosts and transmission of the crayfish plague pathogen Aphanomyces astaci: A review. J. Fish. 214 Dis. 40: 127-140.
lien:[url]https://dspace.cuni.cz/bitstream/handle/20.500.11956/82475/IPTX_2012_2_11310_0_397162_0_130383.pdf?sequence=1#page=116 Kouba A., Petrusek A., Kozák P.(2014) Continental-wide distribution of crayfish species in Europe: update and maps. Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems. 413 [/url]
autre:
https://www.federation-peche64.fr/wp-content/uploads/2015/01/Guide-didentification-des-%C3%A9crevisses-en-France-m%C3%A9tropolitaine.compressed.pdf
Un exemple de disparition d’une population native suite à l’introduction du pathogène, dans ce cas présent aucune écrevisses américaine n’a été trouvée sur les lieux:
Collas, M. Pflieger, M.Bohn, P. (2014). La peste des ecrevisses ou Aphanomycose sur la Lucelle cours d'eau Franco-Suisse.Rapport ONEMAE. 51p.
lien: [url] http://www.gt-ibma.eu/wp-content/uploads/2013/01/Rapport-final-LUCELLE-2013-.pdf [/url]
Néanmoins j’ai apprit beaucoup de chose sur cette pathologie et réalisée que les aquariophiles sont potentiellement responsables de la propagation du pathogène, et pourtant tous ne sont pas au courant du problème et aucune mise en garde n'est donnée au moment de leur achat, c’est pourquoi il me semble important d’écrire un article sur le sujet.
Donc un petit sommaire.
L'Un peu d’histoires
II Qui est aphanomyce astacie ?
À Présentation du pathogène
B. les hôtes d’origine
C. Mode de propagation
III Précaution à prendre en aquarium
IV un peu d’espoirs pour nos espèces européennes
I Un peu d’histoire
(Orconetes limosus capturée sur le terrain)
C’est en 1859 que la peste de l’écrevisse est signalée pour la première fois en Europe en Italie, la pathologie s’est ensuite disséminée à travers l’Europe (Souty-Grosset et al., 2006). En France, les premières mortalités massives sont signalées en 1874 sur le plateau de Langres dans l’Est de la France.
À ce jour on ignore comment cette maladie est arrivée en Europe (Aldeman, 1996), en effet la première introduction datée d’une écrevisse américaine a lieu plus tard en 1890 par importation de 90 individus d’écrevisse américaine Orconectes limosas en Pologne à des fins d’élevage. De plus la souche d’aphanomyces présente chez cette espèce est génétiquement très éloignée de celle à l’origine des premières épidémies (Grandjean et al 2014). En faite l’hypothèse qui semble la plus probable est que le pathogène serait arrivé en Europe par bateau via de l’eau ou de la boue contaminée.
Plus tard en 1960, afin de remplacer les populations d’écrevisses à pattes rouges décimées par la peste, des introductions d’écrevisse de Californie, P. leniusculus ont débuté en 1960 en Finlande. Cette introduction a été à l’origine d’une vague massive d’épizootie (Souty-Grosset et al., 2006).
Aujourd’hui le lien entre écrevisse nord-américaine et Aphanomyces acati est largement étable ( Alderman 1990 ; Dieguez-Uribeondo et al., 1993) et à ce jour 7 espèces d’écrevisses d’origine américaine sont considérées comme acclimatées en Europe dont 5 espèces en France à savoir O. limosus, P. leniusculus, P. clarkii, et plus récemment O. virils (Kouba & Petrusek 2014) et O. immunis (Collas et al 2012), le pathogène a été isolé chez toutes ces espèces (Keller, et al 2014 et Filipova et al 2014 entre autres pour les espèces les deux dernières). Les aquariophiles sont fortement soupçonnés d’être à l'origine de certaines introductions.
En 2015 ce que je craignais depuis longtemps en raison de leur proximité géographique et phylogénétique a été confirmé, la présente du parasite a été montré chez les espèces du genre Camballerus ( Mrugała et al, 2015) par ailleurs ces dernières ne meurent pas en présence du parasite, confirmant la coévolution avec ce dernier (Svoboda et al, 2017). Enfin pour terminer en 2017 l’espèce Cambarellus patzcuarensis a été trouvée en Hongrie (Weiperth et al, 2017)!
Autrement dit nos sympathique CPO sont loin d’être aussi inoffensive qu’elles le semblent !
II Qui est aphanomyce astacie ?
A Présentation du pathogène
(cycle de A. astaci sur une écrevisse américaine et sur un individu non resistant, d'après d'après Diéguez-Uribeondo et al., 2006 dans Souty-Grosset et al., 2006)
Aphanomyces astaci, décrit en 1903 par Schikora, est un parasite pluricellulaire appartenant à la classe des oomycètes dont on dénombre 800 et 1000 espèces (Kirk et al., 2001) Les espèces du genre Aphanomyces(Scott, 1961) sont des parasites majeurs des plantes et de quelques animaux.
Pour votre culture générale les saprolegnias à l’origine des mycoses piscicoles appartiennent à cette même classe ce ne sont donc pas des champignons.
L’espèce A. astaci est un parasite spécifique à l’écrevisse. Le cycle d'A. astaci comporté principalement voire exclusivement un stade asexué (voir fig 1). Le stade asexué est représenté par l’existence de zoospores flagellées libérées dans le milieu, qui sont à l'origine des infections (Dieguez-Uribeondo et al., 2009). En présence d’un hôte, ces spores vont se fixer à sa cuticule, principalement au niveau de la jointure des articulations (Svensson, 1978 ; Nyhlen, 1979 ; Nyhlen & Unestam, 1980). Chez les espèces d’écrevisses sensibles que l’on rencontre en Europe ou sur le continent australien, il va germer en perforant la cuticule par l'intermédiaire d'enzyme du groupe des chitinases, puis les hyphes vont se développer dans l’ensemble de l’animal (Svensson, 1978 ; Söderhäll & Unestam, 1975 ; Hall & Söderhäll, 1983).
Si l'espèce cible est une écrevisse d'origine américaine, l'infection est stoppée par mélanisation induite par une rapide et importante stimulation de la cascade de pro phénoloxydase (Cerenius et al., 2003).
C Mode de propagation
(femelle de Austropotamobius pallipes: l'écrevisse à pattes blanches, morte suite à la peste)
Cette espèce est spécifique de l’hôte écrevisse, elle ne se développe que sur ces dernières qui sont donc un facteur de propagation en cas d’introduction.
En revanche d'autres espèces peuvent disséminer des spores comme le crabe chinois(Svoboda et al.2014), les crevettes d’eau douce et les poissons d’eau douces véhiculent également la maladie (Nylund & Westman, 1992);
L’eau contaminée et le matériel de pêche ont été incriminés comme à l'origine de certaines épidémies(Alderman, 1996 ; Taugbøl et al., 1993). Les amphibiens des mammifères et les oiseaux peuvent aussi transporter le parasite. Les spores peuvent survivre 14 jours dans l’eau si la température est inférieure à 10°C (Alderman 2000) et jusq'a deux semaines dans de la boue (Edgerton et al., 2002).
Lorsque le parasite arrive sur une population native la mortalité est le plus souvent de 100 % en l'espace de quelques semaines suivant la température de l’eau, la taille de la population ainsi que la densité de population (Vey et al., 1983 ; Persson & Söderhäll, 1983 ; Dieguez-Uribeondo et al., 1993). Du fait de leur tendance à rester cachée lorsqu’elles sont gravides les femelles sont souvent contaminées en dernier.
Chose très étrange mais la maladie remonte généralement le courant de l’aval vers l’amont au sein de la population. On pense que cela est dû aux poissons qui dispersent les spores en remontant le courant (com pers, c’est se qui a d’ailleurs été observé sur le cours d’eau de la Lucelle).
Hélas lorsque la maladie est déclarée sur le terrain, il n’y a pas grand-chose à faite ! Si ce n’est que repêcher les individus les plus en amont et les relâcher sur un autre cours d’eau (méthode appliquée en 2014 sur le cours d’eau de la Lucelle) . Mais dans la pratique il est rare d’être sur les lieux au moment du crime si je peux dire et beaucoup de populations natives ont ainsi disparu mystérieusement.
D Diagnostique
La présence de tâches de mélanisation chez un individu d’origine américaine peut être un indice de la présence du parasite, mais il faut savoir que d’une pare la mélanisation n’est pas une réaction spécifique A.astaci et peut intervenir suite à une infection par n’importe quel parasite ou même une simple blessure. D’une autre lorsqu’un individu est faiblement infecté il arrive qu’aucune trace de mécanisation ne soit visible. Et pour en avoir analysé plus de 200 je peux vous assurer que le lien mélanisation/peste n’est pas évident !
En fait le seul moyen d’être certain qu’un individu est sain c’est de prélever un morceau de sa cuticule extérieure et de faire une analyse par PCR quantitative (méthode décrite par Vralstad et al .2009) En dehors de cela il est préférable par principe de précaution de considérer tout individus comme potentiellement infecter.
III Précaution à prendre en aquarium
Au cours de cet article nous avons appris plusieurs choses : que les poissons transportent des spores, que les spores survivent un certain temps dans l’eau et la boue, que le matériel contaminer peut-être un facteur de propagation.
Pour rappel les espèces Orconectes limosus, Procambarus clarkii, Pacifastacus lemiusculus mais aussi O. immunis et O. juvenilia sont classées comme « susceptible de provoquer des déséquilibres biologiques » suivant l’article R. 432-5 du code de l’environnement, leur introduction dans tout type de milieur est interdit suivant l’article L. 432-10, 1° et 2° alinéas du code de l’environnement. Pour l’espèce P. clarkii son importation, son transport et sa commercialisation de spécimens vivants interdits, tous individus capturés doivent être immédiatement euthanasiés.
Étant particulièrement sensible au problème des espèces invasives ne compté pas sur moi pour vous encouragé a transgresser la lois. Pour moi la seule maintenance acceptable pour ces espèces c’est une casserole d’eau bouillante et un pot de mayonnaise !
Malheureusement d'autres espèces originaires d’Amérique des genres Procambarus, Orconectes, Cambarellus et même certaines variétés d'élevages de Procambarus clarki sont toujours autorisées et vendues dans le commerce
Donc en utilisant ces différentes connaissances je vous conseillerais de prendre les mesures suivantes si vous abritez ses espèces.
- Utilisé du matériel spécifique pour les aquariums abritant des écrevisses.
- Si vous allez sur le terrain avec votre matériel (prélever des larves d’insectes par exemple) stérilisez-le soigneusement
- Lavez-vous les mains soigneusement si vous avez plusieurs aquariums afin de ne pas disséminer des spores d’un aquarium à l’autre
-Si des poissons cohabitent avec vos écrevisses faite les suivre une quarantaine de plusieurs semaines s'ils doivent sortir de l’élevage afin de ne pas propager des spores.
Le dernier point le plus important et ce qui concerne l’eau de vidange de l’aquarium, en effet nous avons vu que les pores survivent jusqu’à deux semaine dans l’eau et que c’est sans doute par ce biais que la maladie serait arrivé en Europe !
Vous pensez que cela est sans danger de vider l’eau dans les canalisations car après tous elle est chlorée . Détrompez-vous ! La dose nécessaire pour détruire A. astaci et de 00ppm soit 100 mg/L pendant 30 minutes (http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.432.4807&rep=rep1&type=pdf), et celle du robinet de 0,1 mg/L(https://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_du_robinet#Chlore) soit mille fois trop faible !
C’est donc là que la précaution principale doit être prise. L’eau doit soit être javellisée à la dose précédemment évoquée pendant au moins 30 minute avant d’être rejeté sans risque, soit déversé sur terrain sec, si ce n’est pas le cas alors pour répandez des milliers de spores dans la nature toute les semaines !
Tout cela est bien contraignant et soignons franc qui d’entre vous qui élève ces espèces prend de telle précaution ? Personne !
e pense qu’il serait en fait raisonnable d’interdire la totalité des espèces en provenance d’Amérique, y compris les espèces du genre Camballerus, et ce sera le cas sûrement un jour.
IV Un peu d’espoirs pour nos espèces européenne
Récemment des cas d’infections chroniques ont été trouvées chez des populations d’écrevisses à pattes rouges et d’écrevisse turque (Jussila et al., 2011 ; Makkonenl J et al., 2012) Il semblerait donc qu’un début de résistance s’installe dans les populations Européennes
Il y a quelques années, suite à la prise de conscience que l’écrevisse Procambarus fallax virginals (anciennement connue sous le nom de Procambarus sp marmor) pouvait facilement d’acclimater en Europe, certains clubs aquariophile les ont interdit à la vente sur leurs bourses. Espérons donc que la même prise de conscience soit prise pour l’ensemble des écrevisses en aquarium . Je compte donc sur vous pour diffuser l’information autour de vous.
Bibliographie
J’ai pas mal de biblio mais à vrai dire je n’ai pas trop de mérite étant donnée que je me suis beaucoup basée sur mon ancien rapport de stage.
Tous les liens vers les articles cités ne sont pas disponibles, je vous les aie mis lorsque la publication est en libre accès
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Alderman, D.J. (1996). Geographical spread of bacterial and fungal diseases of crustaceans. Rev - Off Int Epizoot 15: pp 603-632.
lien: https://pdfs.semanticscholar.org/d25a/a4850fb007b7848cc1d70d56eb12f25d0627.pdf
Alderman DJ (2000) Summary final report: Effects of exposure to highand low temperatures on the survival of the crayfish plaguefungus A. astaci in vitro and in vivo. Australian quarantine and inspection service, Canberra
Cerenius, L. Bangyeekhun, E. Keyser, P. Söderhäll I, Söderhäll, K. (2003). Host prophenoloxidase expression in freshwater crayfish is linked to increased resistance to the crayfishplague fungus, Aphanomyces astaci. Cellular Microbiology. No 5 : pp 353–357.
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Collas, M. Beinsteiner, D .Fritsch, S. Morelle, S. L'Hospitalier, M. (2012). Première observation en France de l’écrevisse calicot, Orconnecte imunis. Pp 18-36.
lien:http://www.parc-vosges-nord.fr/medias/File/_doc_dyn/french/01_colas1348565988.pdf
Dieguez-Uribeondo, J.Söderhäll, K . (1993).Procambarus clarkii (Girard) as a vector for the crayfish plague fungus, Aphanomyces astaci (Schikora). Aquaculture Research Volume 24, Issue 6 : pp 761–765.
lien: https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/j.1365-2109.1993.tb00655.x
Dieguez-Uribeondo, J. Garcia, M.A. Cerenius, L. Kozubikova, E. Ballesteros, I. Windels, C. Weiland, J. Kator H. Soderhall, K. Martin, M.P. (2009).Phylogenetic relationships among plant and animalparasites, and saprotrophs in Aphanomyces (Oomycetes).Fungal Geneticet Biology. No 46 : pp 365-376.
http://citeseerx.ist.psu.edu/viewdoc/download?doi=10.1.1.825.6120&rep=rep1&type=pdf
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Grandjean, F. Vralstad, T. Diéguez-Uribeondo, J. Jelic, M. Mangombi, J. Delaunay, C. Filipova, L. Rezinciuc, S. Kozubıkova -Balcarova E. Guyonnet, D. Viljamaa-Dirks S. Petrusek, A .(2014).Mini-satellite markers for direct genotyping of the crayfishplague pathogen Aphanomyces astaci (Oomycetes) from infected host tissues.Veterinary Microbiology. No 170: pp 317–324.
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autre:
https://www.federation-peche64.fr/wp-content/uploads/2015/01/Guide-didentification-des-%C3%A9crevisses-en-France-m%C3%A9tropolitaine.compressed.pdf
Un exemple de disparition d’une population native suite à l’introduction du pathogène, dans ce cas présent aucune écrevisses américaine n’a été trouvée sur les lieux:
Collas, M. Pflieger, M.Bohn, P. (2014). La peste des ecrevisses ou Aphanomycose sur la Lucelle cours d'eau Franco-Suisse.Rapport ONEMAE. 51p.
lien: [url] http://www.gt-ibma.eu/wp-content/uploads/2013/01/Rapport-final-LUCELLE-2013-.pdf [/url]
_________________
https://www.artmajeur.com/fr/art-gallery/portfolio/m-delpy
https://www.etsy.com/fr/shop/Floraperle?ref=search_shop_redirect
https://fr.ulule.com/cabanes-a-oiseaux/
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Re: [Tutoriel]:La peste de l'écrevisse
Dim 27 Mai 2018 - 14:51
Très intéressant. Merci du partage.
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